Dans une société en crise ou le métier d'éducateur est mis à mal, faute de reconnaissance, l'auteur nous propose de revenir à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative.
L'objectif de l'ouvrage est de formaliser cette pratique à travers laquelle les éducateurs ont, au fil des décennies, acquit un savoir et un savoir faire précieux, auprès des plus démunis, sans qu'ils puissent trouver un langage conceptuel commun pour rendre compte, et valoriser leur fonction.
L'auteur prend donc le parti de conceptualiser les mots qui balisent le champ de la fonction d'éducateur, à la lumière du discours de la psychanalyse, car la psychanalyse, comme l'éducation spécialisée, placent le sujet au c?ur de leur réflexion et de leur action.
[...] Il encourage également chaque professionnel à rendre compte de sa pratique à travers des outils de formalisation aussi divers que la poésie, le théâtre, la vidéo . Ensuite, il rappelle la nécessité pour les éducateurs de prendre de la distance et de construire des repères dans ce qu'ils vivent au quotidien. Il préconise pour cela de mettre en place au sein des institutions des espaces d'analyse des pratiques professionnelles (référence à Michaël Balint et Wilfried Bion) La supervision en équipe d'éducateurs : C'est un dispositif de parole animé par un tiers extérieur à l'institution, qui à pour objet de permettre à chacun d'exprimer ce qu'il met en jeu dans la relation. [...]
[...] Pour l'auteur, dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit serait un bon résumé d'une position éthique éducative. A noter que parfois, l'éthique peut entrer en conflit avec la morale, les lois ou la déontologie. L'éthique ne remet pas en cause ces éléments, mais les relativise en réintroduisant la notion de sujet - EDUCATEUR AUJOURD'HUI UN METIER IMPOSSIBLE L'auteur fait ici un parallèle entre la fonction paternelle et le travail éducatif dans un contexte socio-économique qui prône un monde sans limites. [...]
[...] Il s'agit là de repérer à quelle place nous situe l'autre, et quelle place nous lui attribuons. C'est à dire, repérer quel but je me fixe dans le cadre de la mission qui m'est confiée. Mais aussi être capable de se demander qu'est ce que l'autre transfert dans la relation qu'il entretient avec moi ( bornes du projet institutionnel, et du projet personnel Et enfin, énoncer à l'autre, de quelle place il sera écouté, selon quel protocole, et dans quel but, de façon à ce qu'il soit en position d'accepter ou de refuser les conditions. [...]
[...] Référence à Kant : n'est pire tyrannie que de vouloir le bien de l'autre“. Le projet échappe au principe de répétition. Il signe la singularité d'une situation à un moment donné. Le projet s'oppose à la fatalité et au déterminisme. Il est une ouverture d'un espace des possibles - LES MEDIATIONS EDUCATIVES Selon l'auteur, le terme médiation est un concept qui englobe ce que l'on appelle sur le terrain, activités, techniques éducatives, ou encore, support de relation. Il fait référence à Claparède dans son ouvrage L'Education fonctionnelle (1964). [...]
[...] Il pose comme condition que l'éducateur soit capable de s'inscrire lui même comme “sujet manquant” pour pouvoir avancer dans la relation. A défaut que cela ne s'opère de façon purement intellectuelle, il insiste sur la nécessité de recourir à des dispositifs institutionnels tels que la supervision ou le contrôle en équipe. Il s'agit d'un outil de base pour que chacun puisse travailler ce qu'il engage dans la relation, pour la désencombrer de nos propres affects et de la volonté de pouvoir sur l'autre. [...]
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