Transformation de l'amour, roman, narration, fin'amor, service amoureux, représentation de l'amour
La fin'amor concerne la poésie lyrique comme type de production, liée à un milieu culturel précis, le milieu aristocratique du Midi (milieu des cours).
Théoriquement, elle trouve son expression la plus pure seulement dans les chansons des troubadours (poètes musiciens)
Ainsi il n'y a théoriquement des fin'amor qua dans les canso.
Or l'amour qui emprunte ses chansons, imprègne la production littérature ultérieure comme dans les récits courtois.
Cette récupération des récits courtois par la fin'amor entraine des changements :
Le 1er changement : implantation dans un nouveau contexte socioculturel, car les récits courtois arrivent tardivement (12e siècle) en France & le milieu change, littérature écrite dans une langue d'oïl, dans les cours du Nord.
Le Nord diffère du Midi, la fin'amor est adoucie, tempérée dans cette littérature du Nord de la France, qui était exaltée dans le Midi.
[...] Ainsi l'amour courtois n'est plus synonyme d'amour adultère. Dans le genre narratif se développe un nouvel idéal où le mariage est fondé sur un accord mutuel des époux. En conclusion : - La poésie : le troubadour cherche à obtenir l'amour d'une dame mariée - Le récit : le chevalier cherche à conquérir une jeune fille Le service amoureux concerne le sort d'un fief ou d'un royaume. Le mariage réussit est celui qui apporte un bénéfice à toutes la collectivité et à l'intérieur de cette collectivité, le couple est doté d'un statut légitime. [...]
[...] L'équation de la fin'amor : j'aime =je chante est transformée dans le récit en : il aime = il combat Modification de la représentation de l'amour : Le poids du milieu : Les cours du midi ont une liberté des tons, la poésie des troubadours expriment ouvertement l'urgence du désir. La dimension adultère de l'amour est toujours exigée. Dans le Nord de la France, le poids moralisateur de l'église est probablement plus fort, les trouvères déjà ont atténué les aspects les plus scandaleux de la poésie des troubadours. Dans le genre narratif se développe une nouvelle donnée : concilier les exigences de l'amour à celle de la société. [...]
[...] Lyrisme transféré dans le narratif : Situation d'énonciation : La canso est toujours exprimée par un je, que l'on appelle je lyrique. De plus, la chanson se déploie toujours dans un présent atemporel (temps de la chanson déconnecté des contingences historiques). Le contexte de la chanson est donc abstrait, on y trouve fort peu de références à des lieux précis ; seuls les lieux cités concernent un paysage symbolique comme la nature ou des lieux de pèlerinage qui éloignent l'amant de sa dame. [...]
[...] Ainsi sa passion va se résumer autant à ses actions qu'à ses paroles. D'autre part, dans la chanson seul l'amant s'exprime à la différence du récit, où le discourt sur l'amour se pluralise. Le narrateur peut ainsi jouer sur les points de vue. On n'entendra donc pas uniquement le chant de l'amant mais d'autres personnages comme la dame qui peut s'exprimer à son tour dans le récit. Par conséquent, l'amour courtois n'est plus un sujet abstrait, mais chevaleresque inscrit dans un milieu précis confronté à d'autres protagonistes. [...]
[...] Transformation de l'amour liée au roman dans la narration : fin'amor & narration Rappel : la fin'amor concerne la poésie lyrique comme type de production, liée à un milieu culturel précis, le milieu aristocratique du Midi (milieu des cours). Théoriquement, elle trouve son expression la plus pure seulement dans les chansons des troubadours (poètes musiciens) Ainsi il n'y a théoriquement des fin'amor qua dans les canso. Or l'amour qui emprunte ses chansons, imprègne la production littérature ultérieure comme dans les récits courtois. [...]
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