Son oeuvre majeure dont il est ici question est les Tragiques. Ce vaste poème épique et satirique en sept chants (Misères, Princes, Chambre dorée, Feux, Fers, Vengeances, Jugement) raconte les malheurs de la France pendant les guerres de religion, et en appelle au jugement de Dieu pour trancher entre les Justes et les Méchants. Le poème, commencé à une date incertaine, n'est publié qu'en 1616, dans une version qui sera profondément remaniée par d'Aubigné en 1623. Cette oeuvre aura peu de succès à sa publication : en effet, une trentaine d'années sépare l'écriture et la publication, l'esthétique poétique avait donc eu le temps de changer significativement (...)
[...] premièrement appuie sur le fait que se sont eux qui souffrent principalement. Vers XXI, XXII. vous languissez montre l'attente et le désespoir des paysans qui se voient traité d'une manière injuste en comparaison au travail qu'ils fournissent. le plus doux de mon bien va soulant de plaisirs ceux qui ne valent rien injustice flagrante : la nature constate impuissante la mauvaise répartition des récompense. Attaque virulente de la noblesse catholique: soulant de plaisirs idée de luxure contraire à la morale chrétienne et surtout protestante, ceux qui ne valent rien n'on aucun mérite à leur récompense. [...]
[...] image de la nature ordonnée dans sa sauvagerie, bien proportionnée, harmonieuse. sauvages fleurs ( par ordre et compas harmonie du ciel et de la terre que l'on retrouve dans les jardins azurés au ciel riant leurs carreaux mesurés Vers XI, XII, XIII, XIV. De nouveau action des laboureurs qui embellissent la nature tondus droites allées reprise de droit qui montre la justice et le naturel du travail des laboureurs droiturières mains sont réglées Comparaison entre le travail des petites gens et celui d'un tisserand qui fait fleurir la nature. [...]
[...] Antithèse douceur ( amère racines amères racines ( viandes et médecines suçant le sang des nations assonance en s qui renforce l'effet de vampirisation des riches qui vivent sur le dos des pauvres. CCL : décrivant les victimes de la guerre civile qui n'ont rien fait pour mériter ces souffrances, le poète oppose la nature ou tout n'est qu'ordre et beauté et la tyrannie des catholiques qui répand le sang et l'ordure. Il pratique l'amour des humbles selon les évangiles, fidèle à la morale protestante. [...]
[...] Agrippa d'Aubigné Les Tragiques Misère ligne 275 à 308. Agrippa d'Aubigné est né à l'hôtel saint Maury en 1552 et mort en 1630. Issu d'une famille de nobles calviniste, il apprend dès son plus jeune âge le latin, le grec et l'hébreu et réussit assez brillamment, notamment, il livre une traduction du Criton de Platon à l'âge de 7 ans. Il étudie à Paris et à Genève ou il approfondie la théologie. A Amboise, alors qu'il n'est âgé que de huit ans, son père lui fait jurer de venger un jour les protestants exécutés après l'échec de la conjuration. [...]
[...] Dans ce passage, très clairement partisan, Agrippa d'Aubigné montre le non sens et le gâchis que représente la guerre que mènent les catholiques à l'encontre des protestants. Parties : ligne 275 à 280, agrippa d'Aubigné présente la thèse qu'il défend dans ce passage. Ligne 280 à 290, portrait idyllique de la terre, opposition des couples nature/ beauté et rois catholiques/désastre. Ligne 290 à 308, prosopopée de la terre qui s'exprime pour défendre les paysans. Vers I. opposition dès le début entre grands et simples paysans placés chacun en fin d'hémistiche. [...]
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