tragédie, Athènes, théâtre, culture, Grèce antique, comédie
À Athènes, avec l'émergence de la démocratie, le théâtre passe du religieux au profane. Le culte de Dionysos a pour caractéristique d'unir les deux versants : la tragédie évoque sa vie poursuivie par le destin d'Héra, la comédie évoque le cortège débridé qui devait l'entourer pour tromper Héra. La tragédie permet de montrer la condition humaine dans son rapport à la spiritualité, la comédie dans son rapport à la réalité. Le culte du dieu proposait une « passion » et un « carnaval », les deux resteront dans la civilisation occidentale.
[...] Nous pleurons toujours d'avoir vu se dérouler sous nos yeux, en réduction, ce qui nous arrive au fil d'une vie dont nous ne connaissons jamais la dernière heure. Le but de la comédie est de mettre une distance entre soi et le personnage ou sa situation. C'est par la mise à distance que le rire opère une salutaire émotion qui délivre de l'angoisse. On rit donc toujours de ce qui est important, mais le fait de dépouiller la vie de cette importance et de cette gravité soulage. Tragédie vient du grec tragôdia : le chant en l'honneur du bouc de Dionysos. [...]
[...] Tous se réfèrent à la définition d'Aristote : Au VI siècle avant JC, on remplace le récit progressivement par des récits joués. La représentation de ce sacrifice doit amener les spectateurs à éprouver ensemble de fragilité de la condition humaine et à s'identifier à ce malheur. Lorsqu'au lieu de raconter ou de jouer le mythe de Dionysos, on offre le récit ou le jeu de la vie d'une autre divinité, le théâtre profane est né. On est passé du cultuel au culturel. Les thèmes traités ne plus mythologiques mais historiques. [...]
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