Les atouts de Catilina : Dans une ville si grande et si corrompue, Catilina, ce qui était très facile à faire, avait autour de lui des groupes de tous les crimes et de toutes les hontes comme gardes du corps. En effet, quiconque impudique, adultère, débauché par la main ou par le ventre, avait dilapidé les biens familiaux, et celui qui avait grandement gonflé une dette, par laquelle il rachèterait une honte ou un crime ; ensuite venant de partout tous les parricides, sacrilèges, repris de justice ou craignant un jugement pour des actes ; en plus, ceux que la main ou la langue nourrissait par le parjure ou le sang des civils ; bref, tous ceux que la honte, les manques, le remords agitait, ceux-là étaient proches et familiers de Catilina. Que si quelqu'un encore vide de faute était tombé dans son amitié, il était rendu* facilement semblable aux autres par les flatteries et l'usage quotidien**. Mais il recherchait surtout les familiarités des adolescents : leurs esprits, encore malléables et influençables, étaient pris sans difficulté par la ruse. En effet selon qu'il enflammait la passion de chacun en fonction de l'âge, aux uns il fournissait des prostituées, aux autres il achetait des chiens et des chevaux, en un mot il n'épargnait ni les richesses ni sa [...]
[...] XV Iam primum adulescens Catilina multa nefanda fecerat . Postremo captus armore Aureliae Orestillae, cuius praeter formam nihil unquam bonus laudavit, quod ea nubere illi Dubitabat, timens privignum adulta aetate, pro certo creditur necato filio vacuam domumScelestis nuptiis fecisse. Quae quidem res mihi in primis videtur causa fuisse facinus maturandi. Namque animus impurus, dis hominibusque infestus neque vigiliis neque quietibus sedari poterat : ita conscientia mentem excitam vastabat. Igitur colos ei exsanguis, foedi oculi, citus modo, modo tardus incessus ; prorsus in facie voltuque vecordia inerat. [...]
[...] En effet, son esprit impur, abominable pour les dieux et pour les hommes ne pouvait être apaisé ni par la veille ni par le sommeil : ainsi le remords dévastait son esprit excité. C'est pourquoi son teint était exsangue, ses yeux hagards, sa démarche tantôt lente, tantôt rapide ; en un mot son égarement se voyait dans ses gestes et son visage. Remarques 1. Colos exsanguis foedi oculi citus modo modo tardus Et deux chiasmes c'est stupéfiant ! Génitif objectif ou subjectif ? La question mérite d'être posée ! [...]
[...] **usage quotidien : il manipule les gens. Scorta praebere canes mercari equos neque sumptui neque modestiae suae parcere Mais oui ! C'est un chiasme ! XV Traduction Déjà dès son adolescence, Catilina avait commis beaucoup d'actes indicibles. Ensuite, il fut pris d'amour pour Aurelia Orestilla, dont un honnête homme ne loua jamais rien hormis un beau corps. Parce que celle-ci hésitait à l'épouser, craignant un beau-fils d'un âge adulte, il est tenu pour certain que, après avoir tué son fils pour des noces criminelles, il a fait la maison vide. [...]
[...] En 64 avant il se présente aux élections et se fait battre par Cicéron car sa conjuration, déjà soupçonnée, avait fait peur aux Romains. Son ambition était de prendre le pouvoir à tout prix, légalement ou non. Lors de sa conjuration, son but était de renverser toutes les institutions dans le seul but de détruire, sans proposer aucune alternative au système en place. Caius Sallustius Cripsus, né dans une petite ville de Sabine, était protégé de César, qui le tira d'ailleurs de nombreux mauvais pas. [...]
[...] Dans une ville si grande et si corrompue, Catilina, ce qui était très facile à faire, avait autour de lui des groupes de tous les crimes et de toutes les hontes comme gardes du corps. En effet, quiconque impudique, débauché par la main ou par le ventre, avait dilapidé les biens familiaux, et celui qui avait grandement gonflé une dette, par laquelle il rachèterait une honte ou un crime ; ensuite venant de partout tous les parricides, sacrilèges, repris de justice ou craignant un jugement pour des actes ; En plus, ceux que la main et la langue parjure ou le sang des civils nourrissait ; bref, tous ceux que la honte, les manques, le remords agitait, ceux-là étaient proches et familiers de Catilina. [...]
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