Dissertation semi-rédigée de Littérature niveau Lycée sur le mensonge et le vrai dans le théâtre.
[...] et L'on doit savoir que les moindres actions représentées au théâtre doivent être vraisemblables, ou bien elles sont entièrement défectueuses, et n'y doivent point être. (Pratique du Théâtre, (1657) abbé d'Aubignac). Cf. aussi le souci de réalisme revendiqué pour le drame romantique dans la préface de Cromwell (1827) : Le caractère du drame est le réel ; le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et le grotesque, qui se croisent dans le drame, comme ils se croisent dans la vie et dans la création. Car la poésie vraie, la poésie complète, est dans l'harmonie des contraires. [...]
[...] Un mensonge qui exprime des vérités Vérités morales, philosophiques, politiques Cf. les maximes dans le théâtre classique (cf. Philinte dans le Misanthrope, v.73-76 : Il est bien des endroits où la pleine franchise / Deviendrait ridicule et serait peu permise ; / Et parfois, n'en déplaise à votre austère honneur, / Il est bon de cacher ce que l'on a dans le cœur. Cf. la leçon exemplaire de la fin de Bérénice, où l'on voit celle-ci faire preuve d'une abnégation pleine de dignité : Adieu : servons tous trois d'exemple à l'univers / De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse / Dont il puisse garder l'histoire douloureuse. [...]
[...] Le thÉÂtre est un miroir qui reflÈte les rÉalitÉs de la vie A. L'art le plus vrai car le plus vivant Contrairement au reste de la littérature ou au cinéma, au théâtre des êtres humains en chair et en os, sous les yeux du spectateur, sont plongés dans des situations, expriment des sentiments, des émotions (par exemple la haine dissimulant l'amour chez Phèdre), auxquels nous adhérons : nous les croyons vrais, sincères. Les malheurs évoqués nous touchent, leurs paroles nous ravissent ou nous angoissent. [...]
[...] La représentation d'événements et de personnages historiques, de la société, des vices et des vertus 1. Événements, personnages et situations historiques : cf. les drames romantiques (cf. Hernani de Hugo, L'Aiglon de Rostand), les tragédies (cf. Britannicus), cf. Camus avec Caligula, etc. Dans L'Atelier (1979) de Jean- Claude Grumberg, le dramaturge peint la vie professionnelle de Simone sous l'Occupation et dans l'après-guerre, dans l'atelier de confection où elle est employée Représentation de l'ensemble de la société : les salons de la haute noblesse dans Le Misanthrope, la noblesse de province dans George Dandin, les valets et la bourgeoisie dans plusieurs comédies de Molière, apparition de la petite paysannerie dans Dom Juan, les grands fermiers dans George Dandin L'ensemble des classes sociales et de nombreuses professions dans le drame romantique : exemple de Cyrano de Bergerac, drame romantique de la Belle-Époque (nobles, mousquetaires, comédiens, religieuses, pâtissiers, poètes, musiciens, etc.). [...]
[...] les acteurs : les personnages nous émeuvent et pourtant ce n'est que feinte, jeu, mensonge et artifice. Ces êtres humains sont des acteurs qui jouent des rôles (et parfois plusieurs à la fois), vivent des situations fictives (devenir enceinte comme dans Claudine ou l'éducation, mourir comme dans Roméo et Juliette), manifestent des sentiments étudiés, extériorisent des sentiments qu'ils n'éprouvent pas. Cf. Diderot dans Le Paradoxe sur le comédien : Les images des passions au théâtre n'en sont donc pas les vraies images, ce n'en sont donc que des portraits outrés, que de grandes caricatures assujetties à des règles de convention. [...]
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