Quelqu'un qui frappe à la porte et entre, c'est la scène de base du théâtre.
Quelles relations les personnages entretiennent-ils avant et après l'arrivée du parasite ? Quelle relation ce visiteur entretient-il à la mort ? (...)
[...] Maeterlinck, comme Mallarmé et les symbolistes, s'érige contre le théâtre qui "satisfait à la badauderie et qui montre M. Untel et Mme Untelle" (Mallarmé). Les personnages de L'intruse n'ont même pas de noms ce qui est une attaque contre ce théâtre de voyeurisme. Fin 19ème siècle, Sarah Bernhardt et ses équivalents masculins Edouard de Max et Mounet-Sully connaissent une gloire énorme. Le 19ème siècle invente alors l'acteur star au point que les auteurs écrivent pour les acteurs. Ainsi, Sardou a écrit sept pièces pour S. Bernhardt et invente des scènes qui la mettent le mieux en valeur. [...]
[...] En 1885, Maeterlinck découvre Ruysbroeck qui est un mystique flamand qui lui apprend que le poète doit tenter de comprendre l'invisible : comme un verre grossissant appliqué sur les ténèbres et le silence Telles sont les paroles de Maeterlinck à propos de l'œuvre de Ruysbroeck. En 1886, Maeterlinck fait un séjour à Paris et y rencontre les admirateurs de Mallarmé ainsi que Villiers de l'Isle-Adam. On remarque une unité organique entre le parasite et son hôte. L'esthétique que Maeterlinck se fonde d'abord sur une série de refus. Refus porté sur le classicisme, les contes réalistes, la comédie de mœurs du 19ème siècle. Le 19ème siècle est marqué par le théâtre dit "à succès" porté par Dumas fils, E. [...]
[...] Texte riche en intertexte. Double quiproquo : intruse / sœur et intruse / servante : ironie tragique. On attend la sœur qui guérit et c'est la sœur qui tue, la mort qui arrive. La servante est plus un quiproquo théâtral. Page 77 : le menuisier vient le lendemain travailler dans la cave et on veut lui demander de réparer la porte menuisier va être chargé de faire le cercueil humour noir + importance de ce qui n'est pas dit : double sens de la visite du menuisier atmosphère de terreur et de mort. [...]
[...] L'intervention de Mme Pernelle permet de dessiner deux systèmes de valeurs : la jeunesse, la gaieté et la circulation contre l'immobilisme et la retenu des vieux. Le parasite a pour fonction d'empêcher la circulation de tout, dans le huit clos le parasite peut régner. Dorine est une servante c'est donc celle qui est à l'intérieur des choses et qui a accès à une réalité matérielle ce lui permet de donner un portrait beaucoup plus vivant de Tartuffe. Le portrait de Tartuffe par Dorine est fait pour un visiteur : Cléante. IV. [...]
[...] Le parasite se caractérise par la faim. Le parasite est un être creux, un ventre à rassasier (le parasite est un ventre creux et le soldat un être libidineux alors que Tartuffe réunit ces deux caractéristiques). L'un des premiers aspects du rire est l'évocation de nourriture et d'entrailles (cf. Rabelais). Le texte met en place une économie de l'échange : un repas contre des bons mots. La pauvreté apprend à faire rire : je vends des bons mots On constate une réflexion sur l'histoire : l'économie parasitaire de l'échange ne fonctionne que si elle est acceptée par l'hôte. [...]
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