La vocation morale du théâtre fut attaquée dès l'antiquité. Le théâtre était en effet perçu comme immoral.
Saint Augustin dans ses Confessions parle de nature profondément irrationnelle. Dérèglement du fonctionnement : on se mettrait à jouir de ce qui devrait nous terrifier.
Il est nécessaire que le personnage cesse de souffrir, or dans le théâtre c'est l'inverse ; on veut que le personnage continue de souffrir pour jouir encore de ça. Coté paradoxal de l'émotion théâtrale (...)
[...] Plaute : comédie du coté de la farce (dans l'antiquité) Térence : la comédie sert à corriger l'homme par le rire (idem) La comédie humaniste du 16ème siècle s'inspire beaucoup de Térence. Castigat ridendo mores = Molière la traduira par : elle corrige les mœurs des gens en les divertissant. La satire des médecins reprend toute une tradition de la comédie latine. Satire de la société + reprise d'un type littéraire ancien. La satire de l'avare était déjà là chez Plaute mais il y a une complexification du caractère du personnage chez Molière. [...]
[...] La postérité de Molière pose la question du réalisme. Jean Giraudoux : le théâtre c'est d'être réel dans l'irréel dans L'impromptu de Versailles (1937) Le théâtre dans son histoire en occident - Le théâtre classique : réalisme - La comédie italienne : avec Giraudoux, le théâtre de l'absurde et Marivaux dans ses pièces de Marivaudage amoureux : on est dans le fantastique. Quand on va au théâtre c'est aussi pour la présence physique de l'acteur. Dans les pièces de Molière on ne sait pas du tout pourquoi ils sont devenus comme ça, on ne connait pas le passé des personnages. [...]
[...] Molière rajoute aussi de la crainte devant le caractère quasi monstrueux du Malade imaginaire et du Misanthrope. Importance accordée au fou, qui donne souvent le nom à la pièce d'ailleurs. Versant positif : personnage amoureux qui incarne la galanterie mais ce sont des personnages que l'on trouve fades. Idéal de maitrise de soi qui s'oppose au fou. Idéal d'honnêteté. Les comédies de Molière : portée didactique Le fou doit être identifié comme tel tout de suite et on doit voir le coté négatif de l'opposition avec l'honnête homme. [...]
[...] Octave Mannoni : la mise en scène et en spectacle de l'inconscient humaine. Impression d'irréalité car c'est une mise en image des tendances inconscientes les plus profondes de l'être humaine. Une pièce serait un peu comme un rêve où on se réveille à la fin. L'intervention des Dieux serait une manière de rendre un peu plus compréhensible cet inconscient. Pierre Larthomas dans Le langage dramatique : même dans le théâtre le plus réaliste il faut passer par une stylisation pour rendre le théâtre essentiel. On fait attention aux gestes des acteurs. [...]
[...] Les personnages ont des tics de langage poussés à l'extrême. Les personnages risibles de Molière n'ont pas bien intégrés les valeurs de l'honnête homme et du coup chez eux ce n'est pas naturel et c'est en cela que c'est risible (cf. : Le bourgeois gentilhomme). Idiolecte : les habitudes de langage d'un individu Sociolecte : En linguistique, un sociolecte est le parler d'un groupe social, d'une classe sociale, ou de toute catégorie se distinguant une culture intime Il diffère ainsi du dialecte, variante de langue parlée dans une région particulière même si certains sociolectes peuvent être des dialectes privilégiés et de l'idiolecte, parler d'un individu. [...]
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