Ce document est une dissertation répondant au sujet suivant : peut-on trouver du plaisir à lire une pièce de théâtre ?
[...] Par exemple, on peut remarquer qu'à chaque apparition du Tartuffe, les volets sont clos, ce qui traduit son caractère mystérieux, secret et perfide. Enfin, pris dans le rythme d'une représentation, baigné dans une ambiance de spectacle, le spectateur peut en quelque sorte s'identifier comme étant un personnage de la pièce. Le simple fait de se trouver dans une salle, mêlé aux autres spectateurs et aux comédiens, lui procure déjà un sentiment de totale appartenance à la pièce. De plus, parce qu'il a l'opportunité de tout voir, le spectateur jouit de connaître chaque intrigue dans ses moindres détails. [...]
[...] Toutefois, le théâtre joué donne véritablement vie à une pièce et offre alors un réel moment de détente. Pour ma part, j'estime que quelle que soit la manière dont on aborde le théâtre, celui-ci reste un genre, une valeur et même une richesse littéraire qui apporte à la fois plaisir et connaissances. On ne doit donc jamais le négliger. D'ailleurs, même si l'on n'a pas la possibilité d'assister à des représentations théâtrales, doit-on pour autant se priver de lire des pièces et de bénéficier ainsi du bonheur qu'elles procurent ? [...]
[...] Il est alors mieux à même de saisir le sens de la pièce et donc, d'apprécier sa lecture. Lorsque Paulin, confident de Titus, révèle à ce dernier que Rome [n'attend] point [Bérénice] pour son impératrice dans la scène 1 de l'acte II de Bérénice de Racine, il fait référence à certains empereurs romains et à la liberté de Rome. Grâce aux notes de l'auteur, le lecteur apprend ici que Rome a perdu sa liberté à la fin de la République, c'est-à-dire au commencement de l'Empire et que, même si elle a toujours été fidèle et obéissante à ses Césars la haine que Rome a pour les rois est le reste de sa fierté et survit dans tous les cœurs Ceci explique que la ville ne veuille pas d'une reine pour impératrice et rejette Bérénice. [...]
[...] De plus, le décor, qui accompagne constamment les personnages, est comme un paysage qui évoquerait leur évolution, leurs conflits, leur souffrance C'est également le moyen visuel de concrétiser les thèmes principaux de l'œuvre. Dans la mise en scène de Marcel Bozonnet du Tartuffe de Molière, le décor est constitué essentiellement de fenêtres auxquelles s'ajoutent, suivant les scènes, d'autres accessoires (table, chaises . Ces fenêtres sont surmontées de volets que les personnages eux-mêmes ouvrent et ferment tout au long de la représentation. Cependant, ce décor bien singulier ne sert pas uniquement à situer le moment de la journée pendant lequel se déroule la scène. Il reflète également la personnalité des personnages. [...]
[...] Déjà, le jeu des acteurs qui donnent vie aux personnages qu'ils incarnent, octroie à la pièce une dimension plus attrayante. Les comédiens changent temporairement d'identité pour mieux se substituer à leurs personnages respectifs et s'identifier à eux, afin de paraître le plus crédible possible. Ils donnent alors une vie, un sens profond à ces héros, tout en en soulignant la complexité. Le spectateur découvre ainsi avec agrément la personnalité de chacun des personnages, personnalité nettement moins discernable à la lecture de la pièce. [...]
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