Le temps de l'humanisme et de la Renaissance est marqué, dans l'ordre social comme dans l'ordre politique, par une contradiction profonde : alors qu'on y connaît une phase d'expansion économique, animé par la découverte du Nouveau Monde, et que la société dans son ensemble est plus riche, la France traverse ?comme d'autres parties de l'Europe- une série de crises liées aux problèmes religieux. Le théâtre en subit l'influence. D'un côté, il est très inventif, de l'autre, il est tenu pour suspect (...)
[...] La comédie italienne et la tragi-comédie : deux tendances se font jour à la fin du siècle. D'une part, des comédiens de Florence, les Gelosi, viennent en France à la demande de Catherine de Médicis en 1577 et donnent l'exemple d'une troupe de commedia dell ‘arte. Après eux la compagnie des Fedeli et dont les personnages vont être adoptés surtout les grotesques. D'autre part, la tragi-comédie. Le terme est construit à partir de comédie dont on a vu les diversités de sens mais reste trompeur : on l'emploie à cette époque soit pour des pièces issues du comique et même quelques farces, soit pour des moralités elles-mêmes disparates. [...]
[...] Pour ce qui est du jeu des acteurs et de leur diction on sait peu de choses, car les ouvrages théoriques ou pratiques n'en disent rien. Le renvoi aux rhétoriques donne bien des détails sur la prononciation des discours, l'actio, sans qu'on sache si le transfert de ces catégories au théâtre est pertinent, en plus les exemples des rhétoriques sont pris sur la poésie et non sur le théâtre (rhétorique de Fouquelin par exemple). Les didascalies mentionnent peu de déplacements et des gestes simples. [...]
[...] MAIS, peu à peu cette illusion va être mise au service de la catharsis, par la redécouverte des théories théâtrales d'Aristote et par un soin accru de vraisemblance pour un public moins populaires et moins naïfs. La diversification des lieux avec le pratiques et techniques connues au Moyen Age : des spectacles joués dans des espaces en rond (Poitiers ; Bourges, 1536), du théâtre sur les places, des rues théâtralisées pour les Entrées Royales et dans lesquelles sont installées des scènes où se joue un acte au moment du passage du spectateur royal, ou encore des chariots ambulants avec des tableaux vivants. [...]
[...] Au niveau des conditions financières c'est la Confrérie qui faisait le relais des institutions qui fournissaient des fonds et elle prévoyait la rémunération des acteurs et le partage des bénéfices éventuels entre acteurs et organisateurs. Le théâtre renaissant perd une partie de ce caractère d'entreprise : soit qu'il est plus institutionnel, confié à un responsable (qui n'est pas lui- même une institution, mais par exemple un intellectuel salarié qui peut être entre autres être l'auteur ou un des auteurs) ; l'entrée alors n'est pas payante pour les spectateurs. [...]
[...] Le théâtre de la renaissance De la redécouverte du théâtre antique à la naissance du théâtre moderne. Le temps de l'humanisme et de la Renaissance est marqué, dans l'ordre social comme dans l'ordre politique, par une contradiction profonde : alors qu'on y connaît une phase d'expansion économique, animé par la découverte du Nouveau Monde, et que la société dans son ensemble est plus riche, la France traverse –comme d'autres parties de l'Europe- une série de crises liées aux problèmes religieux. [...]
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