En tant qu'amateur d'art et notamment de cinéma et de théâtre, je me permets de réagir à un article publié dans votre précédent numéro intitulé « Le chiffre 7 au cinéma ». Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir l'affront que vous portez au théâtre ! Vous dites que « le théâtre [...] est un genre condamné », faisant alors l'éloge du cinéma, « beaucoup plus créatif, inventif, plus passionnant » ; quelle grave erreur de jugement me semble t-il ! (...)
[...] ) Les différences sont principalement basées sur la préparation et les répétitions, donc sur l'approche même du travail. Au cinéma, n'est-il pas vrai que d'une séance à l'autre, rien ne change, rien n'est modifié ? ? Au théâtre le comédien doit connaître dans le moindre détail la personnalité et les réactions de son personnage dans telles ou telles situation. Il doit de plus réaliser un travail de précision en connaissant par cœur son texte, parfois même celui des autres ! ! [...]
[...] L'exemple type étant l'adaptation de pièces de théâtre (souvent théâtre moderne, comédie . ) sur le grand écran : Le père Noël est une ordure écrite par l'équipe du Splendid, ou encore le Dîner de cons de Francis Weber ; deux grands succès du cinéma français issu du Théâtre bien sur ! ! Le théâtre actuel se prête d'ailleurs beaucoup plus facilement à l'adaptation cinématographique que les pièces classiques grâce à des répliques plus modernes et des intrigues souvent plus originales, que ce soit dans l'humour ou le tragique. [...]
[...] Le prestige du théâtre ne tient pas seulement de son pouvoir de divertir les hommes : je le considère en effet comme utile, sinon nécessaire, à la vie des hommes en société. Son rapport avec les mœurs du peuple permet au théâtre d'influer sur la vie quotidienne par exemple (le but de la comédie est de corriger les mœurs, ce qui vaut aussi pour la tragédie . Certes, certains films ne sont pas à plaindre au niveau de leurs messages, mais cette pratique Monsieur le Rédacteur, n'est-elle pas entièrement issue du théâtre ? [...]
[...] La salle de théâtre, son décor, lui servent de caisse de résonance. Au cinéma, l'homme n'est pas nécessaire, c'est l'espace qui prédomine. Le fait de n'avoir qu'une intrigue dans la plupart des pièces de théâtre et que les décors ne soit limités qu'à quelques lieux, mettent bien plus en valeur le scénario ; au contraire d'un film où, même si l'intrigue ne passionne pas les spectateurs, des images "accrocheuses ou percutantes" telles q'une scène d'explosion ou la présence d'un sex-symbol combleront alors la plupart du temps le manque d'attractivité du film. [...]
[...] Son apparition n'a jamais occulté le théâtre mais au contraire, rendu beaucoup plus dynamique. De nouveaux genres sont très vite apparu dans le théâtre et ont donc fait perdurer et amplifié les différences qui existaient déjà entre le cinéma et le théâtre. L'arrivée du cinéma a en réalité donné un nouvel avenir au théâtre, qui comme on le voit aujourd'hui, s'est nettement transformé : le théâtre classique a disparu et a été remplacé par le théâtre contemporain puis par le théâtre moderne. [...]
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