Synthèse sur le théâtre

Résumé du document

Dès la naissance du théâtre (Antiquité grecque du Vème siècle avant notre ère à Athènes), tragédie et comédie sont clairement distinguées par Aristote dans sa Poétique, notamment par la catégorie sociale des personnages (princes et héros d'un côté, gens plus communs de l'autre), par une issue malheureuse pour l'une et heureuse pour l'autre, et par des finalités très différentes aussi, avec la catharsis tragique associée à la terreur et la pitié d'une part, et la critique sociale sous le masque du divertissement comique d'autre part. On note pourtant que certaines tragédies antiques se finissent bien (ou en tous les cas mieux que prévu), comme Iphigénie à Aulis d'Euripide, dans laquelle une biche est finalement sacrifiée à la place d'Iphigénie (...)

Extraits

[...] Entre temps, la tragédie antique est revisitée par les auteurs du XXème dans une vision plus moderne, en gardant les acquis du drame romantique (moins de règles et mélange des registres) : c'est ainsi que la tragédie comme forme a disparu mais a laissé la place au tragique. Enfin le théâtre de Beckett, Ionesco et Genet notamment, célèbre l'indistinction entre comique et tragique, car les situations et le langage peuvent faire sourire mais avec un malaise : on sent bien en effet tout le tragique de l'existence derrière chaque épisode plus ou moins cocasse. Ionesco écrit par exemple des farces macabres. [...]

[...] : savantes sont une satire intellectuels féminins et des la préciosité) corriger les Les femmes des milieux outrances de C. Le XVIIIème siècle : l'influence de l'évolution sociale sur l'évolution des genres Le XVIIIème siècle innove, avec la création du drame bourgeois qui, comme son nom l'indique, rapporte des éléments de la tragédie à une catégorie sociale plus proche de la réalité : la bourgeoise. Cette évolution littéraire est parallèle à l'importance sociale croissante prise par la classe dynamique de la bourgeoisie au siècle des Lumières. [...]

[...] Beckett et Ionesco. Cette revendication d'une attaque contre les mots est présente aussi dans un texte capital d'Antonin Artaud, Le Théâtre et son double (1938) : il y réclame un théâtre du corps contre un théâtre de la parole. Un comédien est avant tout un corps investissant l'espace de la scène, et pas seulement une bouche ; le spectacle n'est pas seulement l'audition d'un conflit, mais une somme d'éléments concrets. III. L'ÉMERGENCE ET LA PLACE CROISSANTE DE LA MISE EN SCÈNE A. [...]

[...] On note pourtant que certaines tragédies antiques se finissent bien (ou en tous les cas mieux que prévu), comme Iphigénie à Aulis d'Euripide, dans laquelle une biche est finalement sacrifiée à la place d'Iphigénie. B. L'âge d'or de la tragédie et de la comédie à l'époque classique Le XVIIème siècle maintient cette distinction dans l'ensemble, avec le couronnement des comédies et tragédies classiques au détriment des tragi-comédies baroques. Tragi-comédie : elle était très à la mode au début du XVIIème siècle, mais le goût croissant du public pour la tragédie l'a peu à peu éclipsé dans la seconde moitié du siècle. [...]

[...] Au XVIIème siècle, c'est l'ensemble des caractéristiques suivantes qui opposent tragédie et comédie. Tragédie sujet : personnages : Comédie Un sujet noble, puisé essentiellement Un sujet tiré de la vie quotidienne dans l'histoire grecque, romaine ou (mariage, problème d'héritage ) biblique (mais aussi moderne : cf. Le Cid). Des personnages historiques ou Des personnages contemporains de légendaires de haut rang (rois, héros condition ordinaire (bourgeois, valets, mythologiques). Le personnage principal domestiques ) n'est ni tout à fait bon ni tout à fait mauvais action : cadre : règles propres : dénouement : le langage : Une action simple (une intrigue unique) Une action souvent un peu plus complexe (avec davantage de péripéties) Unité de lieu et de temps ; un cadre Unité de lieu et de temps, mais souvent noble : un palais, un appartement royal plus de liberté : un cadre bourgeois ou (sauf Le Cid) noble pour la haute comédie (cf. [...]