Dramaturges, humour, gravité, théâtre bourgeois, art dramatique
Les principaux événements qui marquent la vie dramatique depuis 1939 sont les suivants :
1. Le décès des deux plus grands dramaturges français du XXe siècle : Giraudoux (1944) laissait deux pièces inconnues dont la première est un de ses chefs-d'œuvre, La Folle de Chaillot (repr. 1945) et Pour Lucrèce (1953); il laissait aussi un brillant successeur, son émule Jean Anouilh, et une tradition théâtrale permettant le mélange de l'humour et de la gravité.
Claudel mourait en patriarche en 1955, mais avait dû attendre la fin de sa vie pour voir enfin triompher son œuvre dramatique : les représentations du Soulier de satin sous l'Occupation, celles de Tête d 'or, au Th
[...] Valery lui-même ne travaillait-il pas, au moment de sa mort (1945), à Mon Faust ? L'abondance des transpositions scéniques d'œuvres romanesques (Le Procès de Kafka par Gide et Barrault), des adaptations aux exigences de la scène moderne de pièces anciennes (Les Troyennes d'Euripide par Sartre), des traductions d'œuvres étrangères (le théâtre de Tchékhov par Adamov ou par Eisa Triolet), est le signe d'un furieux appétit de théâtre qui va croissant, surtout après 1945. Enfin, la naissance d'un nouveau théâtre remettant en question les principes de l'art dramatique dont nous avons salué la naissance avec En attendant Godot de Samuel Beckett (1953) et qui, depuis cette date, a pris sa place à côté du théâtre plus traditionnel. [...]
[...] L'intense vie dramatique persistait malgré la mort des illustres acteurs et metteurs en scène, Georges Pitoëff (1939), Charles Dullin (1949), Louis Jouvet (1951), Gaston Baty (1952), grâce à un Jean-Louis Barrault, un Jean Vilar, un André Barsacq, mais aussi aux nombreux autres animateurs. La venue au théâtre de grands écrivains qui jusqu'ici ne l'avaient pas ou l'avaient peu abordé : des romanciers comme Mauriac (Asmodée, Les Mal- aimés) ; Montherlant, Sartre, Camus; des poètes comme Audiberti (1899-1965) (Le mal court, 1947; La Hobereaute ; L'effet Glapton, 1939). [...]
[...] Le théâtre après 1939 Les principaux événements qui marquent la vie dramatique depuis 1939 sont les suivants : 1. Le décès des deux plus grands dramaturges français du XXe siècle : Giraudoux (1944) laissait deux pièces inconnues dont la première est un de ses chefs-d'œuvre, La Folle de Chaillot (repr. 1945) et Pour Lucrèce (1953); il laissait aussi un brillant successeur, son émule Jean Anouilh, et une tradition théâtrale permettant le mélange de l'humour et de la gravité. Claudel mourait en patriarche en 1955, mais avait dû attendre la fin de sa vie pour voir enfin triompher son œuvre dramatique : les représentations du Soulier de satin sous l'Occupation, celles de Tête d 'or, au Théâtre de France, furent des premières inoubliables. [...]
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