Utilisation du point de vue interne (Textes A, B, D) : les lieux sont vus à travers le regard des personnages (verbes de perception ; ex : T.A : « Lucien stupéfait vit » l.27 ; T.B « ils restèrent (…) à regarder » l.17 ; T.D « je vis » v.20). Les personnages parcourent les lieux (verbes de mouvement ; ex : T.A « suivit, passa » l.6 ; T.B « descendirent » l.16, « filèrent » l.19 ;T.D « Je parcourais » l.10), ces lieux faisant naître en eux des sentiments que peut ainsi partager le lecteur.
[...] Il s'agit donc d'une vision pessimiste, tragique, de la condition humaine. - De même, le texte A insiste sur l'étonnement de Lucien (l.16, 27) pour montrer la désillusion du jeune homme : il découvre ici l'envers du décor et constate que la beauté, l'éclat des décors et des acteurs (ce qu'on voit de sa place l.15) ne sont en fait qu'une illusion. Le théâtre est ici une allégorie du monde (comme le montre le rapprochement avec la libraire, le journal, l.30 qui concentrent tous les espoirs, toutes les illusions de Lucien celui-ci rêve d'être écrivain) : le monde n'est qu' une vraie cuisine : un lieu sordide où règne l'artifice. [...]
[...] Sujet de bac sur le roman (textes descriptifs de Balzac, Zola, Duras, Jarry) Les textes du corpus, à travers la description des lieux, mettent-ils en lumière la même vision du monde ? I. Des procédés communs Les quatre textes décrivent un lieu, en utilisant des procédés similaires : - Utilisation du point de vue interne (Textes : les lieux sont vus à travers le regard des personnages (verbes de perception ; ex : T.A : Lucien stupéfait vit l.27 ; T.B ils restèrent ( ) à regarder l.17 ; T.D je vis v.20). [...]
[...] Au contraire, le texte C ne passe pas par le regard d'un personnage ; il s'agit d'une description générale toutes les villes coloniales du monde l.1) qui fait entendre, à travers le narrateur omniscient, la voix de l'auteur face à l'univers colonial. [ - On peut remarquer dans les trois textes A B D la présence d'un second personnage qui sert de guide, d'initiateur au personnage principal : c'est Lousteau qui fait découvrir à Lucien les coulisses du théâtre Lucien suivit son ami l.6) dans le texte A ;dans le texte c'est le jardinier qui montre à la narratrice la place idéale pour contempler le jardin Il me fit signe de le rejoindre l.28) ; dans le texte la présence de Christine est nécessaire pour le pèlerinage sentimental que veut accomplir Claude un besoin de revoir avec elle des coins chéris autrefois l.14). [...]
[...] La beauté du paysage y provoque l'exaltation ivresse l.3), un sentiment de perfection (l.34), de communion avec la nature sensation pure l.38) quasi mystique : l'esprit divague par delà l'infinité à la rencontre de la main invisible (l.19) qui a créé cet univers parfait. - A l'opposé, dans le texte la beauté du paysage n'aboutit qu'à la mélancolie des personnages (l.30) : elle les renvoie à la fuite tragique du temps, de l'espoir, de l'amour, de la jeunesse (l.30-33 : allégorie du courant de la Seine : le temps passé, qu'on ne peut remonter La quête a ici échoué. [...]
[...] Le traitement scandaleux des indigènes est également dénoncé par l'assimilation des palmiers et des garçons en pot et en smoking (l.26) : la nature et la population indigène sont mises sur le même plan (humanité niée), et montrées comme soumises, domestiquées au profit des blancs. Ainsi, au-delà des similitudes de ces textes descriptifs, nous avons pu observer différentes visions du monde, pour la plupart négatives : un monde laid et faux (texte un monde tragique (texte un monde injuste et violent (texte ; seul le texte présentant la découverte du lieu comme une aventure spirituelle, présente une vision apaisée du monde. [...]
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