Dissertation de Littérature de niveau Première répondant au sujet suivant : Le texte théâtral contient-il, en lui-même, tout ce qui permet de le représenter ?
[...] Pour appuyer son point de vue, il fait référence aux pièces tragiques dont on a délaissé le côté humain au profit du côté littéraire, ce qui empêche le spectateur d'adhérer pleinement à la pièce. En ce qui concerne la diction, l'intonation employée par les acteurs, le rôle du metteur en scène est important. Le théâtre classique qui est pauvre en didascalies, par exemple le Misanthrope de Molière, permet une mise en scène libre. Dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig, Alceste est un homme plein de manières, ses gestes sont nerveux, il gesticule beaucoup, allant et venant le long de la scène. [...]
[...] Selon Artaud, le rôle du metteur en scène est très important, il dit l'asservissement à l'auteur, la soumission au texte, quel funèbre bateau ! Mais chaque texte a des possibilités infinies En effet, selon lui, la parole n'est pas la seule perspective d'une pièce. Il privilégie les signes c'est-à-dire des symboles, du langage, des mots, il définit la scène comme espace à remplir et un endroit où il se passe quelque chose C'est au metteur en scène alors de combler de vide de la scène par une scénographie originale, qui donne plus de sens aux mots. [...]
[...] Nous verrons la Phèdre, de Barrault qui ne sera pas tout à fait la Phèdre d'un autre metteur en scène, jouée par d'autres acteurs. L'essentiel reste que l'œuvre ne disparaisse pas derrière et sous les partis pris du metteur en scène - sa scénographie et sa direction d'acteurs - qui ne doivent jamais être gratuits, mais trouver leur justification dans le sens profond de l'oeuvre. La première tâche du metteur en scène me semble donc être de ne pas commettre de contresens quant à ce sens profond. [...]
[...] Au théâtre, existent aussi les didascalies internes, qui indiquent la façon de jouer, les gestes, les mimiques présentes dans les répliques elles- mêmes. Dans le Misanthrope, de Molière, lorsqu'Alceste confronte Célimène à sa tromperie, il parle de ses transports tandis que Célimène s'interroge sur les soupirs poussés et les sombres regards de son interlocuteur, ce qui laisse bien sûr deviner son attitude, son jeu. Il en est de même pour le monologue de Ruy Blas de Victor Hugo, dans lequel le protagoniste fait part de son profond bonheur que l'on devine par les nombreuses exclamations, les interjections, le registre lyrique et les nombreux termes emphatiques qu'il emploie. [...]
[...] Elles indiquent d'abord le nom, la position sociale, les liens de parenté au début de la pièce. Elles peuvent aussi décrire très précisément les décors. Victor Hugo, dans son drame romantique Ruy Blas, donne une description très minutieuse et détaillée du salon de Danae dans le palais du roi : les meubles, les costumes dans l'acte Don Salluste, ce qui réduit énormément les possibilités du metteur en scène de représenter d'une façon innovante ou originale le décor de la pièce puisque tout est déjà indiqué. [...]
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