Exposé sur le thème du terrorisme dans 'La Condition humaine' de Malraux, 4 pages
L'histoire personnelle est l'un des trois facteurs principaux quant au développement de l'idéologie terroriste. Le terrorisme semble en premier lieu être le syndrome d'un déracinement. Tchen était un adolescent orphelin, ses parents ayant été tués au pillage de Kalgan. Confié par un oncle à des missionnaires d'un collège luthérien pour y suivre une éducation religieuse, c'est cette enfance qui s'avère génératrice des premières angoisses du jeune homme. Malraux nous donne une idée de ce qu'il se passe dans la tête de Tchen à la page 65.
I. Les causes déterminantes du terrorisme
II. Le terrorisme, un héroïsme tragique
III. Portrait de Tchen
[...] Le terrorisme est donc un défi aux limites de la condition humaine et fait de la violence la condition nécessaire à la réalisation d'un désir obsédant. Mais cette impression d'assumer un acte volontaire pour affirmer sa liberté n'est peut-être qu'une illusion. En allant aux devants de sa mort, Tchen éprouve un sentiment d'attraction, de fascination qui ne pourrait que mieux le tromper si illusion c'était. L'horreur qu'il éprouve après le meurtre de Tang Yen Ta ne serait peut-être que l'envers d'une fascination qu'il confesse à Gisors p Tchen parvient même peu avant l'attentat à expliquer ses rêves (p. [...]
[...] Le terrorisme, un héroïsme tragique Si Tchen a perdu la foi, il n'en a pas moins gardé au plus profond de lui-même une angoisse métaphysique que la tentation terroriste permet de révéler. Le jeune adolescent adopterait cette attitude héroïque qu'est l'acte terroriste pour s'affranchir des limites de la condition humaine. Le terrorisme serait un défi par lequel Tchen tenterait d'affirmer sa liberté. Mais n'est-il pas déjà pris au piège dans un destin inéluctable ? -Le défi de la condition humaine. Dès les premières minutes de leur relation, Souen voit bien que les mobiles de Tchen pour assassiner Chang ne sont pas aussi altruistes que les siens (p. [...]
[...] La bombe qu'il porte sous le bras gauche fait contrepoids à la foi que tente de lui réinsuffler le pasteur en lui tenant le bras droit. Le terrorisme apparaît alors à ce moment là et paradoxalement comme une force équilibrante qui remettrait les idées de Tchen dans le droit chemin. Aussi Kyo pense-t-il de Tchen que la destruction seule le mettait d'accord avec lui-même (p. 143). -Une situation politique désespérée. Enfin, le terrorisme apparaît comme la seule chance pour les marxistes d'échapper à l'exécution annoncée des dirigeants du parti. [...]
[...] Les premières pages de l'œuvre de Malraux dégagent ainsi, un sentiment d'horreur face au meurtre sans combat, un meurtre presque traitre. Tchen n'aime pas tuer pour tuer, et ce, même lorsque l'action héroïque est à son paroxysme ; il parvient en effet, à conserver sa lucidité. Le combat lui aura révéler qu'il n'y a rien de plus simple que de tuer (p100). Seulement, il prend aussi conscience qu'on peut être fasciné par le sang en ce sens que le meurtre lui permet de donner un sens à sa vie. [...]
[...] Ce Hong est par ailleurs lui même inspiré d'un des collaborateurs de Malraux du journal L'Indochine, qui avait l'intention de tuer un gouverneur nommé Cognacq. Dès l'incipit, Malraux nous présente Tchen comme un terroriste. Selon Le Robert, le terrorisme se définit par "l'ensemble des actes politiques de violence qu'une organisation politique exécute pour impressionner la population et créer un climat d'insécurité". ( Quel peut-être l'intérêt romanesque d'une idéologie politique marquée par une violence extrême ? ( témoigner une réalité ? ( provoquer une prise de conscience du lecteur ? ( Quelle est l'attitude de l'auteur par rapport au problème qu'il expose ? I. [...]
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