- Un autre langage : les mots sont mis à la place d'autres :
"Y-a que, Madame, yaque j'ai pas de gravats pour mes haridelles, plus de stuc pour le bafouillis de ce soir, plus d'entregent pour friser les mouches... plus rien dans le parloir, plus rien pour émonder, plus rien... plus rien..." (...)
[...] Une montre pour gérer l'heure. Le brouillon est fourni. L'art de la scène moderne Thème : - Convaincre, persuader, délibérer par le théâtre - L'argumentation et ses effets sur le destinataire Problématique : Comment le renouveau du texte théâtral passe-t-il par l'exploration de nouveaux enjeux scénographiques ? TEXTE : JEAN TARDIEU Un mot pour un autre (1951) Centré sur l'importance de la parole dans le théâtre Jean TARDIEU (1903-1995) - Ecrivain français - Poète - Auteur dramatique - Participe la vie littéraire de la résistance - Ami avec Francis Ponge - Poésie théâtre UN DIALOGUE DECONCERTANT Incompréhension du lecteur - Un autre langage : Les mots sont mis à la place d'autres : Y-a que, Madame, yaque j'ai pas de gravats pour mes haridelles, plus de stuc pour le bafouillis de ce soir, plus d'entregent pour friser les mouches . [...]
[...] J'étais moi-même très, très vitreuse! Mes trois plus jeunes tourteaux ont eu la citronnade, l'un après l'autre. Pendant tout le début du corsaire, je n'ai fait que nicher des moulins, courir chez le ludion ou chez le tabouret, j'ai passé des puits à surveiller leur carbure, à leur donner des pinces et des moussons. Bref, je n'ai pas eu une minette à moi. MADAME. - Pauvre chère! Et moi qui ne me grattais de rien! Jean Tardieu, La comédie du langage. Éd. Gallimard. [...]
[...] Loupez chez le petit soutier d'en face: c'est le moins foreur du panier . IRMA, (prenant la pièce comme à regret, la tourne et la retourne entre ses mains, puis.) - Madame, c'est pas trou: yaque, yaque . MADAME. - Quoi-quoi: yaque-yaque ? IRMA, (prenant son élan.) - Y-a que, Madame, yaque j'ai pas de gravats pour mes haridelles, plus de stuc pour le bafouillis de ce soir, plus d'entregent pour friser les mouches . plus rien dans le parloir, plus rien pour émonder, plus rien . [...]
[...] J'arrime le Comte d'un croissant à l'autre. (Confidentielle.) Il me doit plus de 30 cinq cents crocus! IRMA, (méfiante.) - Tant fieu s'il grogne à la godille, mais tant frit s'il mord au Saupiquet! . (Reprenant sa litanie:) Et moi qui n'ai plus ni froc ni gel pour la meulière, plus d'arpège pour les . MADAME, (l'interrompant avec agacement.) - Salsifis! Je vous le plie et le replie: le Comte me doit des lions d'or! Pas plus lard que demain. [...]
[...] Puis la sonnette de l'entrée retentit au loin * Madame veut paraître naturel : «fermant le piano et allant au-devant de son amie Ponctuations - Les phrases exclamatives : Vous pouvez vidanger! Bonne quille, bon beurre! Ne plumez pas'! Hélas! Chère! J'étais moi-même très, très vitreuse! - Les phrases interrogatives : Pourquoi serpez-vous là? C'est que, c'est que, c'est 'que quoi-quoi? Qu'allons-nous mariner, Mon Pieu? - Les phrases inachevées : C'est que je n'ai plus de Pull-over pour la crécelle . Et moi qui n'ai plus ni froc ni gel pour la meulière, plus d'arpège pour les . Transformations qui permettent de comprendre - Utilisation d'expressions courantes : Pourquoi serpez-vous là? [...]
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