Le style de Jacques Tardi est original, assez décalé par rapport à la bande dessinée contemporaine. Pour ses planches, il utilise seulement deux teintes ; le noir et le blanc. Tardi est particulièrement reconnu pour ses représentations de pavés luisants et de ruelles sombres.
On peut relever plusieurs caractéristiques dans les illustrations du roman de Céline, Voyage au bout de la nuit. En effet, la première chose qui ressort de la contemplation de ces dessins est l'important travail effectué par Tardi pour créer les nombreux jeux d'ombres et de clairs-obscurs qui donnent toute leur profondeur aux planches (...)
[...] Ainsi, les pavés brillants de Tardi apparaissent, entre autres, au début du film sur le diabolique barbier de Fleet Street, lorsque celui-ci débarque sur les rives de la Tamise . Le dessin de Tardi illustrant le passage où Bardamu, le narrateur personnage de Voyage au bout de la nuit, rencontre le jeune Bébert qui lui adresse un petit sourire d'affection pure est particulièrement émouvant. Le jeune Bébert, tout de noir vêtu semble symboliser la pauvreté et la misère de la rue. Il est représenté balayant un tapis, devant la loge de sa tante, les yeux cernés de noir et le sourire aux lèvres. [...]
[...] Il fait ses études aux Beaux- Arts de Lyon avant de rejoindre Paris où il débutera sa carrière de dessinateur de bandes dessinées dans Pilote, sous l'aile de René Goscinny qui est alors secrétaire de rédaction de l'hebdomadaire. Au fil des années, Tardi se démarque des autres dessinateurs en privilégiant une voie plus personnelle. Il adopte un style particulier alliant le fantastique au roman populaire. Il y incorpore des bouffées d'humour au second degré et situe l'ensemble dans un Paris aujourd'hui révolu. En plus de créer des bandes dessinées telles que Adèle Blanc-Sec, Jacques Tardi s'attaque à l'illustration d'œuvres littéraires. Il met en image les romans autobiographiques de L-F Céline dont il est un grand admirateur. [...]
[...] Ce dernier, de part cette gaieté inattendue, paraît s'échapper de la misère environnante. C'est aussi cette impression que nous donne la lecture de ce passage du roman de Céline. On peut indiquer, là aussi, une potentielle association entre le dessin de Tardi et un personnage tiré d'un film de Tim Burton : les yeux sont bien ronds, entourés de larges auréoles noires et ressortent immanquablement dans le visage livide du jeune garçon. Cette description peut alors évoquer le héros des Noces funèbres du réalisateur américain. [...]
[...] Tardi est particulièrement reconnu pour ses représentations de pavés luisants et de ruelles sombres. On peut relever plusieurs caractéristiques dans les illustrations du roman de Céline, Voyage au bout de la nuit. En effet, la première chose qui ressort de la contemplation de ces dessins est l'important travail effectué par Tardi pour créer les nombreux jeux d'ombres et de clairs-obscurs qui donnent toute leur profondeur aux planches. Les dégradés de gris instaurent une ambiance ténébreuse et misérable qui rappelle l'atmosphère générale des lieux dans lesquels évolue Ferdinand Bardamu. [...]
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