Synthèse d'un corpus, question transversale, écriture, pratique scripturaire, Zola, Colette, Queneau, Gracq
Le corpus compte/se compose de/propose un passage romanesque extrait d'une œuvre de la fin du XXe siècle (L'OEuvre d'Émile ZOLA) et trois textes datant respectivement de la Belle Époque (le roman de COLETTE, paru en 1910, La Vagabonde), de l'Après-guerre (Exercices de style de Raymond QUENEAU, en 1947) et de la fin du XXe siècle (en lisant en écrivant de Julien GRACQ). Que ces extraits se réclament d'une esthétique particulière – le Naturalisme avec Émile ZOLA, l'OULIPO avec Raymond QUENEAU – ou pas, ils traitent tous quatre de la pratique artistique, picturale, pour L'OEuvre, littéraire, pour les autres. En comparant les carnets d'enquête d'Émile ZOLA (document A), leur transposition romanesque (document B), une version narrative de l'anecdote racontée quatre-vingt-dix-neuf fois dans les Exercices de style de Raymond QUENEAU (« Récit », document D) et sa réécriture « Vulgaire » (document E), nous pouvons observer le processus de l'écriture à l'œuvre. Renée Néré dans La Vagabonde (document C) et Julien GRACQ (document F), quant à eux, nous livrent leurs réflexions sur l'acte scripturaire.
[...] Dans les deux cas, un travail sur la langue permet de passer de l'écriture à la réécriture à travers brouillons et transpositions. Mais de la gravité à la légèreté, de la dramatisation de l'acte d'écrire, qui nous est devenue spontanée et comme une seconde nature, [ ] legs du dix-neuvième siècle (document l. 31-32), mettre en mots impressions ou événements ressort souvent d'une nécessité impérieuse pour l'écrivain un état de besoin écrit Julien Gracq aux lignes 12 et 13 de l'extrait, ou, comme l'appelle Colette dans le document un besoin littéraire de rythmer, de rédiger ma pensée. [...]
[...] 58) ; le second se contraint à raconter sempiternellement la même histoire banale en autant de versions qui le seront moins. Au contraire, dans les documents C et les auteurs mettent le lecteur face à une réflexion sur l'acte d'écrire : l'anaphore du texte de Colette reprend le verbe à l'infinitif et presque comme à l'infini, l'interrogative en italique à l'entame de celui de Julien Gracq sonne comme une question existentielle. Selon la position adoptée, les auteurs donnent des exemples de ce qu'est pour eux l'écriture ou bien se contentent d'interroger l'acte scripturaire pour l'analyser. [...]
[...] Il s'agirait, en quelque sorte d'un longue chaîne ininterrompue à laquelle l'écrivain participerait en s'en faisan le relais pas d'écrivains sans insertion dans une chaîne d'écrivains ininterrompue l. 27-28) Enfin, Julien Gracq lie également plaisir de lire et plaisir d'écrire dans ce maillage Après l'école, qui emmaille l'apprenti-écrivain dans cette chaîne l. 28). en répétant l'expression avoir envie (l. 16) qui signale un besoin irrépressible de communiquer quelque chose (l. 17). La démarche de Raymond Queneau, d'ailleurs, loin de charrier des enjeux aussi graves que ceux de l'écriture naturaliste, n'est pas dénuée d'humour et l'aspect ludique entre pour beaucoup dans les expériences de l'OULIPO. [...]
[...] Renée Néré dans La Vagabonde (document et Julien GRACQ (document quant à eux, nous livrent leurs réflexions sur l'acte scripturaire. Alors que la lecture est réputée être un loisir et un plaisir, qu'en est-il de l'écriture ? Est-ce un travail pénible, difficile, ardu, fastidieux ? une nécessité ou un luxe ? On distingue d'abord les auteurs qui font école, en donnant, par leurs textes, un exemple d'une théorie : celle du Roman expérimental ou celle de l'Ouvroir de Littérature Potentielle. [...]
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