Le symbolisme correspond à une réaction contre le matérialisme scientiste, dont la forme littéraire triomphante au XIXème siècle est le naturalisme : celui-ci est accusé de ne proposer qu'une vision mécaniste de l'homme et de l'univers, enclose dans une description objective. C'est au contraire à la suggestion que s'attacheront ces jeunes poètes qui partagent encore du Romantisme le pessimisme désabusé : Charles Cros, René Ghil, Jules Laforgue s'appelleront d'abord décadents, pour saluer en Verlaine, qui affectionnait ce mot, leur figure de proue, puis accepteront d'être fédérés sous la bannière du symbolisme. Le mot est proposé par Jean Moréas, qui utilise ici l'étymologie du mot symbole ("jeter ensemble") pour désigner l'analogie que cette poésie souhaite établir entre l'idée abstraite et l'image chargée de l'exprimer. Pour les symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle (...)
[...] Bruges-la-Morte est considéré comme un chef-d'oeuvre du symbolisme. On dit que Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Auguste Rodin et Marcel Proust seraient des inconditionnels du poète de Bruges. Son œuvre en inspira bien d'autre tels Thomas Mann, Rilke, Ghelderode, Mishima D'ailleurs, on peut noter au passage qu'un des personnages de Mishima est un traducteur de Georges Rodenbach en japonais, ce qui fait qu'il est considéré au Japon comme un écrivain très connu et réputé. Ensuite, Georges Rodenbach collabore au Figaro où il publie Agonies de Villes, puis en 1896, Les Vies Encloses, un recueil de poèmes où se retrouvent les Béguinages de Flandre. [...]
[...] En effet, les ressemblances physiques de la description de la défunte femme d'Hugues correspondent totalement à ce dessin. D'ailleurs, ce dessin illustre une femme blanche, au seuil de sa trentaine, avec des yeux noirs et des cheveux couleur ocre longs et ondulés. On dirait que Fernand Khnopff s'est inspiré de l'extrait que j'ai choisis afin de réaliser son dessin ou vice versa ! Description de quelques traits symbolistes : La femme idéalisée est un important sujet d'inspiration pour les symbolistes, voilà donc pourquoi cette peinture appartient à ce courant. [...]
[...] Sur ce dessin, nous observons une jeune femme, d'une vingtaine d'année blonde et assez forte. Son regard est perçant et pénétrant. Le regard et l'attitude de cette jeune femme nous laisse de glace. Deuxième arrêt de lecture : Passage significatif : Mélancolie de ce gris des rues de Bruges où tous les jours ont l'air de la Toussaint ! Ce gris comme fait avec le blanc des coiffes de religieuses et le noir des soutanes de prêtres, d'un passage incessant ici et contagieux. [...]
[...] Conclusion : En conclusion, Bruges-la-morte de Georges Rodenbach était un livre très intéressant et original. En effet, les livres dont l'histoire relate un veuf qui entretient une liaison avec une femme ressemblant à sa défunte sont peu nombreux. De plus, l'histoire, entrecoupée d'images est très facile à lire et la lecture reste rapide et agréable. Ce livre m'a donc personnellement permis de découvrir un nouveau courant et je n'en suis pas déçu du tout, que du contraire. Le travail de mise en relation d'extraits avec des peintures était très amusant. [...]
[...] Pour les Symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les correspondances qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait du Poète une sorte de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables à la fois d'évoquer une réalité supérieure et d'inviter le lecteur à un véritable déchiffrement : d'abord voué à créer des impressions - notamment par l'harmonie musicale - un souci de rigueur l'infléchira bientôt vers la recherche d'un langage inédit. [...]
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