La prison :
Tient une place très importante dans les oeuvres de Stendhal. C'est lorsqu'il est en prison que Julien est le plus aimé, c'est grâce à la prison qu'il retrouve sa vérité dans l'amour pour Mme de Rênal, c'est là aussi que Mathilde oublie tout souci de responsabilité mondaine.
C'est le point de convergence des deux victoires amoureuses qui ont constitué les deux époques du roman et de l'aventure de Julien. Conformément à la thématique stendhalienne, le bonheur est si total que le temps disparaît, c'est le lieu de l'éternité. Julien n'a aucune envie de sortir de la prison, mais elle a un sens tragique puisque l'issue sera la mort de Julien (...)
[...] L'amour : Thème principal de l'histoire. Deux expériences amoureuses de Julien. Mais aussi les autres femmes tombent amoureuses de lui, à cause de sa beauté. Parfois il est partagé, d'autres prénoms (Elisa). Le jésuite : Très récurent dans le roman, il désigne parfois l'appartenance religieuse (adeptes de Loyola), plusieurs fois, il qualifie un personnage intrigant, hypocrite. L'échelle : C'est le moyen qu'a utilisé Julien, une fois pour aller voir Mme de Rênal avant son voyage à Paris, puis à chaque fois qu'il voulait entrer dans la chambre de Mathilde. [...]
[...] Mathilde se cachera derrière un pilier gothique lors du jugement de Julien. Julien se cache des domestiques pour pouvoir rejoindre ses amantes. Déguisement, identification : Mathilde se déguise en Marguerite de Navarre, (d'ailleurs elles ont en commun le même prénom, puisque le second de Mathilde c'est Marguerite), quand elle porte le deuil de son aïeul (Boniface de la Mole) le jour de son anniversaire, quand elle se cachera le moment de l'exécution de son amant, et aussi quand elle transportera la tête décapité de son amant et l'enterra dans une grotte. [...]
[...] Il a une valeur symbolique et prophétique. Le rouge : Dans le roman, le sang est partout préfiguré, par la couleur des rideaux cramoisis par les menues blessures que peut se faire Julien, en particulier lors de l'escalade de la chambre de Mathilde, par les rougeurs des héroïnes, par les noms mêmes de Boniface et surtout de Danton : figure si déterminée dans l'œuvre. Dans le roman, Julien entre et sort, sous le signe du sang. Lui qui doit être décapité, est apparu pour la première fois, dans la scierie étourdi par la force du coup et tout sanglant Evanouissement : Il montre ou bien la faiblesse du personnage, qu'il soit de sexe féminin ou masculin tel que Mme de Rênal, qui s'évanouit chaque fois qu'elle ne se sent pas bien, lorsqu'un de ses enfants tombe malade, à la cathédrale quand elle revoit Julien, et d'un habitué du salon la Mole atteint d'apoplexie. [...]
[...] Julien n'a aucune envie de sortir de la prison, mais elle a un sens tragique puisque l'issue sera la mort de Julien. Julien Sorel : On peut supposer que ce prénom est inspiré à Stendhal par le personnage de JJ Rousseau, car les personnages de Stendhal lisent beaucoup La Nouvelle Héloïse, dont le personnage principal est Julie d'Etanges. Dans ce roman aussi, il est question d'amour passion et impossible à cause de la différence des classes sociales. Dans Roméo et Juliette, de Shakspear il est aussi question d'amour impossible. [...]
[...] Aussi dans ses débuts de tentative de séduction de Mathilde, Julien a-t-il pensé à se suicider. Julien a demandé à Mme de Rênal de ne pas attenter à ses jours après sa mort. Penser au suicide c'est l'équivalent de l'échec amoureux. L'attrait pour le suicide est une constante du héros romantique. Les écrivains de la génération de Stendhal étaient persuadés que J.J.Rousseau s'était suicidé. La pureté, le péché, l'adultère : Ces thèmes récurrents, composent une réelle dichotomie. Ils reflètent les principes et les caractéristiques régnants à cette époque. [...]
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