Fondé par Breton et Soupault dans le sillage du dadaïsme de Tzara, le surréalisme s'inscrit dans le mouvement de révolte qui suit la guerre, signe à leurs yeux d'une faillite des valeurs du rationalisme et de l'humanisme occidental.
Breton fait paraître en 1924 le « Manifeste du surréalisme ». Autour de lui se rassemblent les poètes Desnos, Eluard, Aragon, Leiris...
Les surréalistes veulent réinventer la vie, en quête du surréel, réalité supérieure secrètement présente dans notre monde (...)
[...] Les écrivains surréalistes se sont inspirés de cette méthode en imaginant une écriture qui dise tout ce qui passe dans la tête de l'écrivain, sans chercher à contrôler le sens, sans aucune censure (pas de censure morale, pas de censure esthétique). L'écriture est automatique. Certains écrivains au début du surréalisme, notamment Desnos, imaginent des procédés qui permettent d'exprimer encore mieux la vie inconsciente. Pour être plus près du langage des rêves, ils font des séances d'écriture sous hypnose. Les écrivains surréalistes imaginent aussi des manières d'écrire aléatoires et même collectives comme par exemple dans les Cadavres exquis Finalement, le but de l'écriture surréaliste est de bousculer le sens trop construit. [...]
[...] C'est ainsi qu'on voit Desnos multiplier les jeux de mots, notamment dans Rose Selavy Ainsi, il fait des contrepèteries avec des jeux de mots équivoques : Rose Selavy inscrira-t-elle au cadran des astres le cadastre des ans (Desnos). Il joue aussi de l'anagramme qui change la disposition des lettres : Ô mon crâne, étoile de nacre qui s'étiole (Desnos). Ce jeu sur le langage va annoncer toute la modernité. Autour de 1960, Queneau crée l'OULIPO (Ouvroir de LIttérature Potentiel) qui imagine des règles d'écriture sur le modèle mathématique. [...]
[...] Le surréalisme Le surréalisme vient du mot surréel inventé par Apollinaire pour définir le domaine poétique. C'est un mouvement littéraire et artistique qui s'est développé en France après le première guerre mondiale. I-D'une guerre à l'autre Fondé par Breton et Soupault dans le sillage du dadaïsme de Tzara, le surréalisme s'inscrit dans le mouvement de révolte qui suit la guerre, signe à leurs yeux d'une faillite des valeurs du rationalisme et de l'humanisme occidental. Breton fait paraître en 1924 le Manifeste du surréalisme Autour de lui se rassemblent les poètes Desnos, Eluard, Aragon, Leiris Les surréalistes veulent réinventer la vie, en quête du surréel, réalité supérieure secrètement présente dans notre monde. [...]
[...] Ils veulent accéder au cœur des processus psychiques, en dehors de tout contrôle de la raison. Ils jettent un regard neuf sur le réel ; poètes de l'insolite, ils font émerger une réalité autre, inaccessible au plat rationalisme : le surréel. Ce goût de l'insolite les a rendus sensibles à toutes le formes d'humour, fut-il noir. Le langage doit libérer l'esprit : ils tentent au moyen de l'écriture automatique et de l'image, de faire surgir les merveilles que recèle le monde quotidien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture