Le regard du poète cherche à englober la totalité des spectacles qui animent les rues phocéennes.
Ainsi sont évoquées non seulement ses infrastructures urbaines ("tramways, cafés") et ses habitants ("hommes et femmes") (...)
[...] Introduction Jules Supervielle, dans son recueil Débarcadères, publié en 1927, peint de nombreux paysages marins et côtiers. Dans le poème Marseille rédigé en vers libres, il propose une description minutieuse et élogieuse de la cité phocéenne, chère à son coeur. Quelle image de Marseille se dégage du poème? Nous verrons tout d'abord comment Marseille est décrite par le poète, puis quelle relation le poète entretient avec Marseille. I Éloge de Marseille Le poète veut proposer une description précise, sensuelle et affective de la ville. [...]
[...] Dans les ultimes vers, le poète compatit au sentiment de servitude de la ville et aimerait briser ces ancres v.27 qui enchaînent Marseille. A l'image de la cité, le poète est celui qui brise le carcan académique des vers pour user de vers libres, placés sous le signe de l'irrégularité. Conclusion partielle: Le poète est épris de la cité phocéenne, qui le fascine mais aussi lui renvoie une image gémellaire. Conclusion générale: Jules Supervielle rend un bel hommage à la ville de Marseille qui lui fut chère. [...]
[...] L'interjection laudative Ô v.25, ainsi que la récurrence de l'évocation du corps féminin jolies filles, gorges de femmes disent la désir du poète pour la cité phocéenne. Il est contraint de se placer en posture de suppliant je t'en prie pour obtenir un moment d'attention. La ville devient maîtresse; et son amant est sinon éconduit, du moins malmené, par une femme avide de liberté. C-La sympathie Enfin, plus qu'un amant, le poète peut être un cœur qui bat à l'unisson avec celui de la ville. Le tutoiement ) fait entendre la complicité du poète et de Marseille, et la compréhension qu'il existe entre eux. [...]
[...] Elle rassasie donc l'esprit, mais aussi le corps. Conclusion partielle et transition: Ainsi, c'est une description éminemment élogieuse de Marseille que nous propose Jules Supervielle. Le poète entretient avec la ville une relation affective et profonde. II-Un poète amoureux de Marseille Le poète éprouve des sentiments positifs à l'égard de la ville. A-Aimer Marseille comme un père Tout d'abord, le poète se comporte comme un père, un tuteur à l'égard de Marseille. Ainsi les impératifs écoute-moi v.21; sois attentive v.23) laissent entendre un léger ton de reproche comme dans la voix d'un maître, d'un parent qui veut obtenir l'attention de son auditoire ou de sa progéniture. [...]
[...] En une description à la fois précise et sensuelle, le poète peint une cité débordante de vie, riante et chaleureuse. C'est ainsi une relation affective qui s'instaure entre le poète et la cité phocéenne. Tantôt paternelle, tantôt complice, la voix poétique célèbre et chante la beauté enivrante de la ville. Supervielle aima à consacrer ses vers à louer les beautés du monde. Dans Débarcadères, il rédige des éloges de villes côtières et maritimes, françaises ou exotiques, comme Lisbonne par exemple. [...]
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