Tout d'abord, dans toute la pièce, le Prince n'apparaît qu'à 3 moments, à 3 sommets : lors d'une querelle des clans au début (acte I, scène 1), lors de l'exil de Roméo suite au double duel puis en fin de pièce lorsque les amants sont morts (la paix civile revient).
Ces brèves apparitions sont importantes car d'abord elles nous permettent de cerner le caractère du personnage et aussi de savoir des détails sur le pourquoi de la « guerre » des deux clans et notamment à travers ses réquisitoires (...)
[...] Donc, le seul moyen d'échapper au pouvoir (ici social) est de faire des transgressions et c'est ce que Roméo et Juliette feront car leur amour ne peut être accepté en se suicidant (transgression religieuse). Chez la famille Montaigu, il en est autrement car Roméo n'est pas forcé à un mariage, sa mère est plus inquiète par lui à cause de son caractère sombre et nostalgique que de son avenir alors que la mère de Juliette fait preuve d'inquiétude pour son avenir. [...]
[...] Le Prince et les formes de pouvoir dans la pièce Publiée en 1995, la pièce Roméo et Juliette de Shakespeare qui reprend plusieurs mythes tels que ceux évoqués dans Tristan et Iseult. La pièce se déroule à Vérone où la cité st rendue impossible aux querelles répétées par les deux clans : Capulet et Montaigu. Cette cité devrait être dirigée par un prince qui est lui-même fragilisé. Nous nous demandons donc quel est le rôle du prince et où sont ses pouvoirs ? [...]
[...] De plus, le Prince se montre bienveillant, trop généreux même car grâce à lui Roméo ne sera pas condamné mais contrait à l'exil lorsque celui-ci tue Tybalt dans un duel. Enfin nous le retrouvons au dernier acte lors de la mort de Roméo et Juliette, il tire une sorte de morale il aura fallu attendre la mort de proches pour que la paix revienne à Vérone Cela montre aussi son échec car il n'a pas réussi à reprendre les choses en main. Vérone a un prince certes mais ce prince n'a plus ses pouvoirs ou du moins ils sont plus que limités. Pourquoi ce prince passif ? [...]
[...] C'est pour cela qu'avoir des pouvoirs n'est pas avoir une fin tragique, c'est très bien illustré dans Roméo et Juliette : la haine a gagné, le pouvoir en lui-même non. [...]
[...] Ce n'est plus le Prince qui les possède mais les chefs de clan. Nous pouvons remarquer que le prince du pouvoir n'a pas été directe et s'est faite progressivement sans même que le Prince ne puisse s'en rendre compte. En imposant leur haine ancestrale, la famille Capulet ainsi que la famille Montaigu n'ont pas réduit cette haine à une haine familiale. En effet, la haine est civile, elle est à l'échelle d'une ville entière et c'est pour cela que l'on peut comprendre que le prince se retrouve fragilisé : contrôler une guerre entre deux clans reste plus ou moins faisable mais lorsque le cercle haineux s'agrandit, les chances de retrouver la paix sont réduites surtout que le Prince est le seul censé être supérieur et puissant (et sin garde qui lui, essaie de faire régner la paix en vain). [...]
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