Commentaire composé de Littérature sur un extrait d'un texte argumentatif de Tahar Ben Jelloun Suis-je un écrivain arabe ?, dans lequel il s'interroge sur son identité.
[...] L'auteur assène son identité en tant qu'écrivain par la répétition de c'est à la ligne 24 qui renvoie à la définition qu'il préfère celle d'être simplement un écrivain . Un métis : l'un et l'autre : L'auteur estime en fait qu'il n'est ni français ni arabe mais les deux. Ce constat qui peut paraître ambivalent ressort dans la manière dont il aborde son inaptitude à s'exprimer correctement en arabe, langue qu'il ne maîtrise pas 18/19). L'expression vaut mieux répétée deux fois 17,21), accentuée par l'hyperbole mille fois 17) prouvent qu'il n'est pas vraiment arabe mais aussitôt ensuite, l'expression tout ce que j'ai suggère l'ampleur de son héritage arabe. [...]
[...] Conclusion : Dans ce passage, Tahar Ben Jelloun, français et marocain d'origine, essaie de s'identifier en cherchant à savoir s'il est l'un ou l'autre. Par ce questionnement qui semble laisser autrui indifférent mais que l'écrivain s'attache à partager avec le lecteur, il en vient à ne plus choisir mais à devenir l'un et l'autre, fondus en un écrivain métis, héritier du brassage de deux civilisations. Ce brassage, enrichissant pour lui, l'est également pour le lecteur qui lit des œuvres nouvelles car issues d'une vision biculturelle. [...]
[...] Introduction : Tahar Ben Jelloun est un écrivain né en 1944 au Maroc, encore sous protectorat français. Il est donc l'héritier d‘une double origine, marocaine et française. En tant que tel, il s'interroge sur sa véritable identité dans ce passage diffusé sur son site internet officiel. Quelle est la réponse qu'il apporte à sa quête identitaire ? Il se présente tout d'abord comme un homme tiraillé entre deux nationalités puis il dépasse ce dilemme en se réclamant métis donc l'heureux mélange des deux et en retrouvant une unicité dans sa fonction d'écrivain. [...]
[...] Pour moi le problème est fini : je n'écris pas en arabe par respect pour cette belle langue et parce que je ne me sens pas capable de donner tout ce que j'ai en moi en arabe. Il vaut mieux reconnaître cette réalité et cesser de se perdre dans des débats qui ne mènent nulle part. A présent je poserai la question de manière encore plus directe : quelle est la patrie de l'écrivain ? Sa patrie c'est la littérature, c'est par conséquent la langue dans laquelle il écrit. Suis-je pour autant un Français ? [...]
[...] Ainsi, voir Jelloun comme un écrivain, sans plus de qu'importe le pays natal 14) tend à prouver que les autres le cataloguent sans vraiment s'intéresser à ses origines véritables. Il attend de ce on impersonnel une interrogation dénuée de préjugés négatifs dont il fait la longue liste en soulignant par la répétition de sans six fois à quel point leur absence est nécessaire à la transparence du débat. Un dilemme personnel : L'écrivain s'interroge sur son identité réelle. Le titre de son article, le mot question répétée à quatre reprises 6,7,10,23) et les trois phrases à la voix interrogative lignes et 25 révèlent ce questionnement. [...]
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