Le rouge et le noir est un roman de Stendhal, écrivain réaliste du XIXe siècle. Dans cette oeuvre, sous-titrée Chronique de 1830, l'auteur nous propose de suivre les péripéties sociales et amoureuses de Julien Sorel, jeune adulte franc-comtois venant d'une famille pauvre, à travers les différents milieux sociaux qu'il traverse : bourgeoisie (M. de Rênal), aristocratie (Marquis de la Mole), religieux (Séminaire de Besançon). Ce livre est donc un récit sur l'ascension sociale, un topos littéraire que l'on retrouve dans beaucoup d'autres oeuvres du XIXe siècle telles que L'éducation sentimentale de Flaubert ou encore, Les illusions perdues de Balzac. Ce qui est intéressant dans Le rouge et le noir, c'est que cette ascension sociale prend une forme matérielle, repérable, bien que stéréotypée, devenant alors le leitmotiv du récit : l'échelle. En effet, on retrouve par cinq fois et pour différentes occasions, l'utilisation d'une échelle par Julien dans le récit (...)
[...] C'est dans 20 Stendhal, Op. cit., p Ibid, p Les échelles dans Le Rouge et le Noir de Stendhal 7/9 la capitale, après plusieurs péripéties, que Julien va enfin acquérir un nom: Mathilde de la Mole, fille du Marquis, va se retrouver enceinte de lui et va demander à son père le consentement d'un mariage légitime pour que l'enfant ne soit pas un bâtard Comme nous l'avons précédemment, de peur d'un scandale, le Marquis va anoblir Julien, mais aussi lui donner un poste en tant que lieutenant de hussards à Strasbourg: Julien devient M. [...]
[...] Vers une heure du matin, Julien, chargé de son échelle, entra dans Verrières. Il descendit le plus tôt qu'il put dans le lit du torrent, qui traverse les magnifiques jardins de M. de Rênal [ . ] Remontant alors de terrasse en terrasse, [ . ] il lui fut facile d'arriver jusque sous la fenêtre de la chambre à coucher de madame de Rênal, qui, du côté du jardin, n'est élevée que de huit ou dix pieds au dessus du sol. [ . [...]
[...] On retrouve également dans les deux scènes le problème de l'échelle: en effet, comment la faire disparaître, la laisser en place serait un trop grand risque de se faire découvrir. L'échelle devient alors le symbole, le signe de la faute, de l'infidélité, mais aussi de l'amour impossible. Une autre différence oppose encore ces différentes passages. Dans le premier, Julien va revoir madame de Rênal pour lui dire adieu et lui déclarer son amour inassouvi, il ne compte plus la revoir, de peur de la mettre en péril. [...]
[...] Pour ce faire, nous verrons dans une première sous partie la mise en place des situations, de l'ascension et des actions qui s'y déroulent, mais aussi sur les rapprochements qui se dégagent des différents extraits, et enfin, dans une dernière sous partie, nous analyserons les conséquences de cette ascension sur Julien, mais aussi sur les personnages concernés. À la lecture des différents extraits dans lesquels Julien utilise une échelle, nous constatons que la mise en place des situations diffèrent subtilement les unes des autres. [...]
[...] ] Mathilde vit avec évidence qu'elle l'avait troublé, et qu'il eût mieux aimé songer à ce qui l'occupait avant son arrivée, que lui parler. [ . ] Julien la regardait marcher. Il jouissait du contraste de la simplicité de sa toilette actuelle, avec l'élégance magnifique de celle de la veille.[ . ] Réellement, se dit Julien, cette robe noire fait briller encore mieux la beauté de sa taille. Cette naissance de sentiments amènera les deux personnages à un échange épistolaire qui provoquera la première rencontre dans la chambre de Mathilde, qui elle même les poussera à se revoir (la seconde rencontre). [...]
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