Pour illustrer l'avis de Stendhal, on voit bien dans son roman, Le rouge et le noir, qu'il privilégie les descriptions de ses personnages, en particulier son personnage principal, Julien Sorel, auquel il consacre parfois plusieurs pages pour décrire ses réactions, ses sentiments, ses impressions personnelles. L'histoire toute entière est d'ailleurs basée sur l'évolution de ses sentiments, la montée de ses ambitions, elle n'est là que pour mettre en valeur le personnage et pour permettre au lecteur de s'y identifier, s'y attacher (...)
[...] Synthèse voilà pourquoi il doit y avoir un bon dosage entre l'aventure qui met du suspense dans le roman, et les caractères qui permettent au lecteur de s'identifier, de réfléchir et de trouver l'histoire attrayante. On se rend compte que l'histoire et les personnages sont tous deux indispensables, l'un n'est rien sans l'autre, si il n'y a pas assez d'action ou de descriptions de personnages, l'histoire devient vite ennuyeuse. Dans La Chartreuse de Parme, l'histoire n'était si prenante que parce que l'auteur avait tout de même pris le temps de nous décrire l'histoire personnelle de Fabrice, son physique et son moral, son intelligence. [...]
[...] Conclusion A travers cette étude, nous avons pu voir que l'action et les caractères sont tous deux importants pour le roman et que si l'un est délaissé au détriment de l'autre, on se lasse vite du livre. Pour faire une comparaison avec la cuisine, si le roman était une sauce, et que l'un des ingrédients manquait, on le sentirait et la sauce perdrait tout son attrait. Dans la deuxième moitié du XXème siècle, le «Nouveau roman» repousse les conventions du roman traditionnel. Jean Ricardou le définit ainsi : roman n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture.» ce qui pourrait faire l'objet d'une autre étude. [...]
[...] Stendhal, dans une lettre à sa sœur, estime que : «l'aventure ne signifie rien, il faut se rappeler les caractères». Nous allons discuter cette vision qu'a Stendhal du roman. Dans une première partie, nous verrons que dans certains romans, l'auteur privilégie, comme le dit lui-même Stendhal, les caractères. Dans notre seconde partie, nous parlerons ensuite des romans où les personnages ne tiennent qu'une place secondaire dans le roman, que ce qui importe c'est plutôt l'aventure. Pour terminer, nous remarquerons que dans tous les cas l'un nécessite l'autre pour que le lecteur soit accroché au roman et qu'il l'apprécie. [...]
[...] Le héros n'est ici pour le lecteur qu'un moyen d'entrer dans l'intrigue, ce qui n'empêche en aucun cas l'auteur de le décrire en détail pour permettre de mieux s'y identifier. Par exemple dans le roman de Stendhal La Chartreuse de Parme, l'intérêt vient des aventures du personnage, Fabrice, pas de ses sentiments intimes. On est emporté par le flot des évènements, les actions s'enchaînent et l'on y fait face parce que l'on s'identifie complètement au héros. De longues descriptions de ses sentiments profonds ne feraient que ralentir l'action, on a plutôt envie de rester dans le mouvement pour connaître la suite. [...]
[...] On voit bien cela dans le roman Les égarements du coeur et de l'esprit de Crébillon fils qui décrit dans cet ouvrage l'initiation au libertinage d'un jeune homme, Monsieur de Meilcour. Toute l'histoire est basée sur ses impressions personnelles et ses réactions, il n'y a pas vraiment d'histoire. Dans ce roman, l'histoire, c'est le personnage. Flaubert, dans son roman Madame Bovary dénonce et se moque du romantisme à travers son personnage, madame Bovary qui, à force de lire des romans à l'eau de rose, oublie totalement le monde réel. [...]
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