Commentaire composé sur le poème de Jules Laforgue "Spleen".
[...] montre bien que cette initiative n'est qu'un pis-aller. On retrouve une construction symétrique révélant l'inutilité de ces entreprises. * De même, je rentre à pas lourds et rien ne me passionne situés en fin de vers, indiquent l'absence totale de diversion. Les points de suspension signalent son impossibilité d'échapper au Spleen. La désinvolture n'est donc qu'apparente, car, tout le poème, par sa structure et ses descriptions, exprime l'ennui au sens premier du terme, à savoir l'absence d'intérêt pour ce qui l'entoure. [...]
[...] Les seuls termes qui rendent compte de l'état d'esprit sont : Tout m'ennuie au vers 1 et je m'ennuie encor dans le dernier vers. Le spleen se déduit de la description de ses activités ce jour-là. - B - Un ton apparemment désinvolte : Une impression de détachement résulte de l'accumulation d'indications sur le décor extérieur sans véritable affirmation du désespoir. - Il - Une expression déguisée du marasme : - Une apparente progression : * L'état d'esprit du poète est présenté dès le premier vers. [...]
[...] Etude de Spleen de Jules Laforgue Tout m'ennuie aujourd'hui. J'écarte mon rideau, En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie, En bas la rue où dans une brume de suie Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau Je regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau, Et machinalement sur la vitre ternie Je fais du bout du doigt de la calligraphie. Bah ! sortons, je verrai peut-être du nouveau. Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne Des fiacres, de la boue, et l'averse toujours . [...]
[...] Seul, je ne puis dormir et je m'ennuie encor. - I - Une apparence de désinvolture : - A - Un style prosaïque : - Par le vocabulaire employé : rideau suie flaques la boue (v.10), le gaz (v.11), bah ! (v.8 et bâille (v.12). - Par la syntaxe : il y a une accumulation de groupes nominaux pour décrire le spectacle depuis son appartement (vue d'en haut) : strophe 1 ; puis dans la rue : 1er tercet. - Par l'absence d'images : comme chez Baudelaire, elles sont l'expression directe de la souffrance. [...]
[...] La morosité est soulignée par le rythme pesant. - C - La solitude du poète : * A la fin du deuxième quatrain, est exprimé le désir de sortir de lui- même - Je verrai peut-être du nouveau Précédemment les autres ne lui apparaissaient que comme des ombres. Une fois dehors, ils ne prennent pas davantage de consistance - Passants bêtes. Personne * Cette impression d'isolement est renforcée dans l'avant-dernier et le dernier vers où il y une opposition entre les autres - Ah ! [...]
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