Dans "<strong>Le Spleen de Paris</strong>", Baudelaire ne cesse de dégrader l'idéal pour mieux montrer la réalité du monde moderne. Cette dissertation s'applique à montrer comment et pourquoi Baudelaire désacralise la société dans laquelle il vit.
[...] En effet, l'absence de saveur dans la vie du poète se marque par l'absence de saveur dans la poésie de Baudelaire ; on n'y trouve aucun lyrisme. Les verres de couleur, magiques, que le vitrier n'a pas, et qui permettraient de voir la Vie en beau renverraient-ils aux vers du poète qui eux aussi font défaut, n'ayant rien à proposer de beau à ses lecteurs ? De plus, Baudelaire, par la typographie qu'il utilise, insiste sur le pessimisme de la vie. [...]
[...] Enfin, la dernière échappatoire proposée par Baudelaire est l'ivresse, comme le montre le poème Enivrez-vous. Mais, même s'il évoque l'alcool pour soigner les blessures du temps, il convient de prendre ce verbe dans son sens large et métaphorique : ce que nous propose Baudelaire ici, c'est de dépasser la réalité en nous plongeant dans un autre univers, au moyen d'une substance quelconque : Enivrez-vous sens cesse ! De vin, de poésie, de vertu, à votre guise Ce n'est donc pas tant l'éloge de l'alcool que la nécessité de s'évader du monde qui préside à ce poème. [...]
[...] Elle est, en fait, le seul remède vraiment efficace contre le temps, seule capable de délivrer l'homme de sa servitude : Il n'y a qu'une Seconde dans la vie humaine qui ait pour mission d'annoncer une bonne nouvelle, la bonne nouvelle qui cause à chacun une inexplicable peur. (La Chambre double) Baudelaire considère la mort comme une délivrance et donc, par conséquent, que la seconde (mise en valeur par la majuscule) qui la déclenche est la plus belle que nous puissions espérer. Ce pessimisme de la part de Baudelaire est explicable par la situation de l'artiste à son époque. On peu considérer que Le Spleen de Paris ne serait que métaphores concernant le poète, et l'artiste en général. [...]
[...] Œuvre étudiée : Le Spleen de Paris, de Baudelaire. Sujet : Expliquer et commenter cette proposition d'un critique : Dans Le Spleen de Paris, Baudelaire ne cesse de dégrader l'Idéal pour mieux montrer la réalité du monde moderne. Baudelaire ne se sent pas à l'aise dans la société dans laquelle il vit. Pour preuve, en mettant un mot anglais : spleen dans le titre de son recueil, il met en évidence la tristesse et l'ennui de la société du XIX° siècle, qu'il trouve affligeante. [...]
[...] Le Spleen de Paris est le porte-parole de Baudelaire, où il expose la situation de l'artiste au XIX° siècle. Tout d'abord, tout artiste (et de quelque époque qu'il soit) ne peut accéder à un idéal dans sa création, bien qu'il soit constamment en quête de la beauté. Par exemple, dans Le Fou et la Vénus, l'artiste regarde l'Idéal de beauté sans toutefois pouvoir l'atteindre. De plus, à l'image du Mauvais vitrier, Baudelaire insiste sur le fait que l'œuvre d'art ne doit pas être la simple représentation du réel mais qu'elle doit apporter quelque chose qui, au contraire, permette de voir la vie sous un meilleur jour : des vitres magiques, des vitres de paradis ! [...]
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