Une mise en abyme est un procédé consistant à incruster une image en elle-même, ou, d'une manière générale, à représenter une oeuvre dans une oeuvre de même type. En général, ce procédé permet de créer un trouble dans la convention narrative. Dans les textes du corpus étudié on remarque qu'une mise en abyme est présente, celle du spectateur. Le spectateur réel semble donc avoir son « double » sur scène. Mais dans quelle position et dans quelle situation se retrouve le spectateur réel alors que son double se retrouve sur scène ? (...)
[...] Ainsi, le spectateur réel prend plaisir à observer le roi dans l'ennui. C'est donc en observant le spectateur personnage confronté à plusieurs situations et examinant ses réactions que le spectateur réel prend plaisir à regarder la pièce. Par la suite, la mise en abyme permet à l'auteur de mettre en place différentes intrigues qui sont ceux de la pièce enchâssée et ceux de la pièce enchâssant. Ainsi, le spectateur réel n'arrive pas à comprendre qu'il y a un mélange d'intrigues. [...]
[...] Pour finir sur cette seconde partie, nous allons voir que le spectateur réel se pose des questions sur sa propre attitude en observant le spectateur personnage. Grâce à ces questionnements le spectateur réel se rend compte de ses erreurs. Par exemple, dans L'Illusion comique, Pridamant qui est père de Clindor a une autorité abusive sur son fils qui de ce fait, se détache de lui. Le spectateur réel tire donc une leçon morale de cette histoire. Et Pridamant, lui, tire la même leçon lorsqu'il voit Isabelle, épouse de Clindor, souffrir de son père trop autoritaire également. [...]
[...] Dans les textes du corpus étudié on remarque qu'une mise en abyme est présente, celle du spectateur. Le spectateur réel semble donc avoir son double sur scène. Mais dans quelle position et dans quelle situation se retrouve le spectateur réel alors que son double se retrouve sur scène ? C'est à cela que nous allons tenter de répondre à travers un devoir en trois parties. La première montrera que le spectateur réel éprouve des sentiments divers dus aux changements répétitifs de registres, la seconde démontrera que cette mise en abyme privilégie le spectateur réel, puis pour finir nous verrons que cette situation est déstabilisante pour le spectateur réel qui se retrouve face a une mise en abyme de lui-même. [...]
[...] La mise en abyme devient alors très proche de la catharsis grâce à la leçon quelle donne. Cependant, ces relations privilégiées peuvent entraîner une certaine déstabilisation pour le spectateur réel. Pour commencer, nous pouvons observer que le spectateur réel est incertain. Cette conception est visiblement révélée dans Le Dictionnaire du théâtre de G.Forestier. Véritablement, lorsque que le spectateur personnage est incertain, le spectateur réel l'est alors à son tour. Par ailleurs, avec la mise en abyme le spectateur réel ne sait jamais s'il est dans l'illusion ou dans le vrai. [...]
[...] La mise en abyme permet donc au spectateur réel de prendre du plaisir et c'est donc pour cela quel est aussi utilisé dans d'autre art plus ressent comme le cinéma. Après La Nuit américaine, François Truffaut a donc choisie de réutiliser le système de mise en abyme lors de son film Le dernier métro, qui raconte le montage d'une pièce de théâtre sous l'Occupation. [...]
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