Fiche de lecture de l'ouvrage Souvenirs sur l'affaire de Léon Blum. Ce livre est la réunion de 7 articles parus dans Marianne en 1935
Blum remarque l'antisémitisme de l'époque « Michel Bréal était Juif, Bernard Lazare était Juif, le colonel Roget dénonçait d'avance un complot juif ». Cependant les juifs avaient accepté la condamnation de Dreyfus. Les Juifs étaient à la fois honteux et prudents. Les Juifs redoutent par dessus tout l'antisémitisme. En restant à l'écart de l'Affaire les Juifs pensaient rester à l'abri.
Les 9 chapitres sont étudiés à la suite
[...] Les nombreuses ligues de Déroulède ou Maurras profitèrent de la situation pour tenter d'instaurer un climat de tension sur la France. Les dreyfusards comprirent que la lutte pour la vérité regorgeait d'obstacles. IV Blum insiste sur l'impact politique de cette crise. L'Affaire avait recomposé les affinités politiques. Si Jaurès était dreyfusard, certains hommes comme Anatole France étonnèrent Blum par leur position Dreyfusarde. Il eut également des déceptions, comme la position d'Henri Rochefort qui se laissa bercer par le patriotisme exacerbé. [...]
[...] * Le gouvernement et les dreyfusards considéraient l'acquittement comme certain. Nous suivions les débats pas à pas, avec minutie, avec exaltation, avec colère. Mais nous ne sentions pas notre vie même engagée comme au temps du procès Zola. Dreyfus fut condamné, avec circonstances atténuantes. Esterhazy était condamné. Alfred Dreyfus accepta la grâce présidentielle mais poursuivit les démarches jusqu'à sa réhabilitation. IX Désormais, ce n'était plus qu'une bataille politique que continuaient les dreyfusards. De leur côté, les antidreyfusards essayaient de diriger leurs forces vers une réaction nationaliste. [...]
[...] Les dreyfusards sont désormais convaincus que le procès Zola avait décidé de l'Affaire VII En juillet 1898 : discours de Godefroy Cavaignac devant le Chambre qui l'acclame et par un vote unanime (moins une voix) ordonne son affichage. Cavaignac avait affirmé la culpabilité de Dreyfus. La cause gagnée sembla soudain reperdue L'opération de Cavaignac était de dire qu'il y avait bien une affaire Dreyfus et qu'il fallait la régler une bonne fois pour toutes ! Il allait étaler le dossier à tous les yeux. [...]
[...] A l'époque, aucun groupe parlementaire n'était unanime sur la question d'une révision ou non. Ceux qui devaient, un peu plus tard, former la base du bloc des gauches étaient alors, en grande majorité, hostiles à la révision Après les élections de 1898, le gros du parti radical restait antidreyfusard. Bien que Henri Brisson et Léon Bourgeois étaient dreyfusard, ils n'osaient engager le gouvernement. Cavaignac, ministre de la guerre et assez représentatif du parti radical de l'époque, était un farouche antidreyfusard. [...]
[...] Blum relativise en voyant la vie d'un côté positif durant l'Affaire. Ainsi les alliés de l'Affaire vivaient en pleine sérénité car ils vivaient dans un cadre limité d'amis. La fréquentation d'amis en continu avait pour effet d'apaiser les hommes on ne vivait qu'avec des amis du même sentiment que soi Cette Affaire Dreyfus a certainement pour effet de recomposer les partis politiques et Blum constate l'Affaire entraîna un bon nombre de Dreyfusards vers le socialisme (sans pour autant généraliser). Les dreyfusards se réorganisèrent à l'aide d'université, de journaux qui était sans doute les premiers appuis stables du Dreyfusisme encore fébrile. [...]
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