Commentaire entièrement rédigé sur la tragédie de Sophocle : "Antigone". La question traitée est la suivante : quel est (ou quels sont) le(s) rôle(s) du choeur dans cette tragédie ? Les termes de "tragédie" et de "choeur" sont définis avec précision. De nombreuses références au texte sont également réalisées.
[...] LITTERATURE Commentaire rédigé sur Antigone de Sophocle : quel est le rôle du chœur dans cette tragédie ? Sophocle est un poète tragique grec né à Colone vers 496 avant J.C et est mort à Athènes vers moins 406. Il écrivit une de ses tragédies les plus célèbres intitulée Antigone en 442 avant J.C. Cette tragédie est l'une des expressions les plus hautes de la conscience individuelle en révolte contre les lois humaines. Une tragédie est une pièce de théâtre dont le sujet est généralement emprunté à la légende ou à l'histoire, qui met en scène des personnages illustres et qui représente une action destinée à susciter la terreur et la pitié par le spectacle des passions et des catastrophes qu'elle provoque. [...]
[...] La solitude d'Antigone est donc accentuée, le chœur a un rôle qui permet d'augmenter le tragique d'Antigone car cette dernière est confrontée à des hommes proches du pouvoir qui n'ont aucune pitié. Le chœur a pour but aussi de poser des questions sur les conditions de l'homme. Il est prêcheur de bonnes paroles et de morales. De plus, dans l'exados d'Antigone, la leçon du drame est bien donnée par le coryphée : Il ne faut jamais commettre d'impiété envers les dieux (vers 1350). [...]
[...] Ensuite, lorsque les choreutes voient Antigone conduite par un garde, ils comprennent son rôle. Deux autres héroïnes féminines, chez Sophocle, Déjanire et Electre, trouvent, dès le début de la pièce, sympathie et attention auprès de chœurs de femmes, dans Les Trachiniennes et dans l' Electre. Antigone, après avoir été trahie par sa sœur, est confrontée en tant que criminelle non seulement à Créon mais aussi à un chœur d'hommes et d'hommes proches du pouvoir. Sa solitude en est encore accentuée. [...]
[...] En second lieu, ces gardiens de la Cité et de ses lois célèbrent d'abord la victoire de Thèbes, mais lorsqu'ils sont convoqués pour un entretien avec le nouveau roi, ils reçoivent en fait ses ordres, leur attitude change : à l'exultation de la victoire succède une obéissance fondée sur la crainte, au vers 220 : Est-il homme assez fou pour désirer mourir ? Cette obéissance n'est pas approbation, même si le chœur ne conteste à aucun moment la légitimité de l'édit de Créon qui le dégage d'ailleurs de toute responsabilité. Le coryphée refuse de participer à la surveillance de cadavre. Ensuite, lorsque le garde expose les rites accomplis sur Polynice, sa réaction n'est pas de les condamner, comme Créon, mais de se demander si l'évènement n'est pas voulu par les dieux au vers 278, au risque de déclencher la colère du roi. [...]
[...] Ensuite, il ose reprocher à Créon sa décision concernant Ismène et l'arrache ainsi à la mort, au vers 771 : tu as raison : j'excepte celle qui n'a pas touché au cadavre Enfin, il souligne au début et à la fin de l'épisode la souffrance cruelle et la jeunesse fragile d'Hémon. C'est ce point qui donne son essor au troisième Stasimon sur l'Amour. A nouveau, l'éloge que faisait le premier Stasimon des pouvoirs acquis par l'homme se trouve très fortement mi en cause : voici donc une nouvelle limitation à l'autonomie humaine. Finalement, le chœur est composé de citoyens de Thèbes qui sont en quelque sorte, gardiens de la ville. [...]
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