Dans les quatrains, le thème développé est celui de la mort refusée. Ils composent donc un premier mouvement, qui empiète sur le second. En effet, le 9e vers, de par son sens, appartient au premier mouvement, même si elle est inclus dans le premier tercet. Ici, le refus de la mort est directement lié au temps, comme l'indiquent les marqueurs « tant que », aux vers 1, 3, 5 et 7 (...)
[...] Louis Labé a eu plusieurs passions durant sa vie, dont une avec M. de Magny, qui peut être l'être aimé dont parle Labé. On voit que le sonnet est structuré en deux grandes parties, chacune subdivisée en deux. Les deux premiers quatrains font opposition aux tercets de par leur sens et leur structure. La principale idée contenue dans le texte, est que tant que la poétesse a la force de manifester son amour, celui-ci résiste à l'absence de l'être aimé; mais que dès que le corps ne peut plus montrer de signe d'amour, celui-ci meurt, et la poétesse désire alors la mort. [...]
[...] Le second mouvement débute par le connecteur logique qui montre l'opposition entre les quatrains et les tercets. Cette opposition est aussi syntaxique : les ''tant que'' des quatrains répondent aux ''quand'' des tercets. Les vers 10 et 11 peignent un tableau vieilli de la poétesse, qui n'est plus maîtresse d'elle même. On peut voir en effet qu'elle ne contrôle plus ses yeux, ni ses mains : elle ses yeux tarir. Le temps a fait son œuvre, et laissé une trace ineffaçable sur le corps de Louise Labé. [...]
[...] C'est donc le souvenir qui permet de faire subsister l'amour, et c'est cet amour qui est devenu éternel, à travers le poème et tous ses lecteurs. Conclusion Le thème de ce sonnet est pour le moins courant : l'amour. Mais il est traité de façon originale : on le confronte avec la mort. Il y a dans le poème une constante confrontation entre le couple amour/vie et le couple oubli/mort, et la victoire d'un couple sur l'autre est conditionnée par un troisième thème : la vieillesse. Il y a donc dans ce poème la réunion de trois notions apparemment distinctes : amour, vieillesse et mort. [...]
[...] D'autre part, les deux points du vers 13 indiquent le lien direct de cause à effet qu'il existe entre le vers 13 (l'incapacité physique de montrer son amour) et le vers 14 (la demande de la mort). Ce dernier vers paraît inévitable, à tel point que le lecteur l'attendait depuis le début du poème. Il apparaît comme une conclusion aux deux mouvements, et les rassemble. On peut remarquer que la Mort qui est ici appelée est considérée comme une mort noble. En effet cette mort est personnifiée, avec la majuscule. Cette mort n'est pas une mort physique, mais bien morale. [...]
[...] Ils composent donc un premier mouvement, qui empiète sur le second. En effet, le 9e vers, de par son sens, appartient au premier mouvement, même si elle est inclus dans le premier tercet. Ici, le refus de la mort est directement lié au temps, comme l'indiquent les marqueurs tant que aux vers 1,3,5 et 7. Ce refus est conditionné par la manifestation extérieure de l'amour, présente dans les quatrains au travers des mots larmes, sanglots, soupirs; et des verbes, mis en valeur par un rejet à la fin du vers, et par le fait qu'ils sont à l'infinitif (épandre, résister, tendre . [...]
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