Ce poème est extrait du recueil "<strong>Sonnets pour Hélène</strong>". Ronsard célèbre la femme aimée sur un ton lyrique et un rythme imitant celui de la danse.
[...] II - Les thèmes lyriques du poème Le vertige amoureux Les quatrains évoquent l'apparition de la femme et le vertige amoureux qui s'empare, à ce moment là, du poète. Il utilise les rimes embrassées dans les quatrains pour la description de l'apparition d'Hélène. Le poète est prisonnier de la danse et ensorcelé par le rythme du ballet et par la présence de la jeune femme : "qui se saoulait reprendre" : le ballet ne cesse jamais, on est face à un imparfait de durée. [...]
[...] Le temps paraît cyclique, c'est-à-dire qu'on aperçoit un éternel retour : "qui se saoulait de reprendre". III - La métamorphose poétique Du "vous" au une prière de la femme devenue déesse Le poète opère un changement d'énonciation : il parle à la deuxième personne du pluriel au début puis utilise la deuxième personne du singulier dans le dernier tercet : c'est une prière à la deuxième personne du singulier, conformément à la tradition païenne. Le champ lexical de la divinité est présent avec un hypallage "le ballet fut divin" et une antithèse entre "dansait" et "voletait" qui met en scène l'aspect humain puis l'aspect divin de la femme aimée. [...]
[...] Mais les thèmes de l'amour, de la nature et du temps qui passe sont importantes. Par la magie de la parole poétique, le poète élève une statue de la femme aimée, transformée en divinité. Le serpent qui danse de Baudelaire où le rythme de la danse se fait hypnotique et plonge le poète dans le vertige de l'Amour se rapproche de cet extrait des Sonnets pour Hélène. Mais la représentation de la femme, chez Baudelaire est inversée car elle est animalisée, sensuelle et dangereuse. [...]
[...] Les deux premiers vers décrivent le cadre de la rencontre avec un enjambement : "Le soir qu'Amour vous fît en la salle descendre/Pour danser d'artifice un beau ballet d'Amour". On remarque là des allitérations en mettant en valeur les sonorités douces de la danse, le temps est aussi évoqué, il s'agit du soir. Aussi, la danse est désignée par des termes mélioratifs : "beau ballet d'Amour", "danser d'artifice" avec des allitérations en et Dans le premier tiercet, le poète décrit l'aspect multiformes du ballet sur un rythme vif et harmonieux : "Ores il était rond, ores long, or'estroit", "or'en pointe, en triangle, en la façon qu'on voit." Des verbes de mouvement sont également utilisés comme "dansais" et "voletait". [...]
[...] La Nature, figure centrale Nous avons affaire au champ lexical de la Nature : éclairs", "nuit", "jour", "fleuve" . Le poète compare le ballet à un fleuve qui ondule et sa description évoque la diversité des formes géométriques qui sont dans la Nature, soulignée par les enjambements à chaque vers : "Ores il était rond . " La métaphore de l'oiseau dans le dernier tercet transforme la femme en oiseau multiforme quittant le sol pour s'élever dans le ciel. Ainsi, la Nature apparaît comme complice de la femme aimée. [...]
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