Ce livre cherche à montrer «dans le quotidien de l'homme, dans l'espace le plus banal et anonyme de sa vie sociale, des supports qui permettent, lorsque l'homme est prêt et se prête au jeu, d'éprouver son identité et son entrée momentanée dans le mythique, à travers une confrontation avec autrui. » Ici, l'auteur suppose que l'espace joue une influence sur les phénomènes sociaux. L'important n'est pas d'analyser en profondeur la nature des sentiments et des symboles exprimés par les habitants mais de démontrer qu'il existe une relation affective entre les espaces d'habitat et ce que les individus.
[...] L'auteur a choisi le cadre du quartier car c'est une entité spatiale et sociale plus limitée que la ville et, il représente un environnement immédiat pour ses habitants. C'est une construction artificielle du chercheur pour faciliter son étude. L'homme cherche avant tout à maîtriser l'environnement qui l'entoure, or la ville, et à moindre échelle le quartier, comporte de nombreuses zones d'incertitude de par l'anonymat qui y règne. Les habitants en répétant régulièrement des actes et gestes au sein d'un quartier finissent par adopter des comportements ritualisés. [...]
[...] L'auteur précise que tous les habitants ne sont pas concernés par la relation affective au quartier. Ceux qui sont incapables de décrire leur propre environnement n'éprouvent aucune émotion vis à vis de leur quartier par exemple. Ce quartier affectif existe pour ceux qui constituent leur identité en alternant des sentiments de proximité et d'éloignement aussi que de continuité et de changement. Ces moments de forte émotion sont une occasion pour entrer dans les mythes, pour s'assimiler aux figures des récits fantastiques des héros de l'héritage culturel des habitats. [...]
[...] La relation est plus complexe car elle incorpore aussi la culture et l'histoire des lieux. L'histoire d'un lieu est à prendre en compte dans l'analyse d'un espace, il ne concerne pas que le bâti mais aussi les gens qui y ont vécu et qui vivent actuellement. En d'autres termes, cela signifie que l'individu ne cherche pas à contrôler son environnement mais à le comprendre. Il se penche davantage vers le psychologisme architectural dans le sens où l'espace est la base des liens affectifs qui se nouent entre les habitants. [...]
[...] Il aurait été intéressant de prendre en compte les espaces couverts comme les garderies, les écoles, les établissements religieux mais aussi, et surtout tout le réseau associatif de quartier. En effet, les associations de quartier, qu'elles soient culturelles ou sociales, cherchent consciemment et volontairement à créer des espaces de rencontres, donc des espaces où l'habitant peut construire son identité ouvertement. Il me semble difficile de généraliser cet attachement affectif du quartier dans le sens où l'appropriation et l'investissement affectifs dépendront des groupes socioculturels et ethniques qui habitent le quartier. [...]
[...] Ce jardin est d'une part, un palliatif à certains espaces publics et d'autre part, il permet une distance par rapport aux voisins, cette distance préserve l'intimité de chacun. Il est vrai qu'il est parfois difficile de comparer la France et l'Italie dans le sens où l'Italie privilégie la décentralisation et la France le contraire. Je pose l'hypothèse que la signification affective a des chances d'être plus accentuée en Italie qu'en France. La signification affective demande une continuité dans le temps, cela signifie en d'autres termes que l'habitant construira son identité et ressentira des émotions à travers le quartier d'autant plus intensément qu'il y reste longtemps. [...]
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