Léopold Sédar Senghor, "Chants d'ombre", "Joal" : commentaire

Résumé du document

Un poème particulier

- Texte poétique sans nul doute. Poème en vers libres c'est-à-dire des vers qui ont leur rythme propre et qui ne proposent pas de rimes.
- Des strophes de deux, trois ou quatre vers (distique, tercet et quatrain) qui constituent et rythment l'ensemble.
- Poème qui se déroule selon des strophes décroissantes : quatrain, distique puis un vers ; tercet, distique, un vers pour s'achever par un quatrain. Donc 4 - 2 et 1 ; 3 - 2 et 1 et 4.
- (...)

Extraits

[...] Tout comme le martèlement de sanglote L'harmonie imitative que cette répétition crée est touchante : le lecteur a l'impression d'entendre ces secousses dans les pleurs sang/lote, sang/lote, sang/lote. [...]

[...] Le lecteur plonge dans les souvenirs de l'auteur qui évoque avec pudeur son origine sérère et certains de ses liens avec des personnes représentant l'Afrique. - Dans le reste du poème, l'Afrique est très présente mais de façon plus diffuse. Senghor semble laisser parler sa mémoire. On a une sorte de jaillissement des souvenirs. Des ombres africaines surgissent : des femmes métisses, les signares des griots , ces musiciens spécialistes de littérature orale ou encore les chœurs de lutte qui accompagnent les jeunes femmes et les jeunes hommes dans leur passage à l'âge adulte. [...]

[...] Fond et forme semblent lier. On évoque les chants de divers pays et époques dans un texte qui s'apparente à une chanson. Musique : Le texte revêt un caractère musical certain comme nous l'avons vu précédemment. Les assonances, les allitérations, la variation des strophes sont autant de procédés qui participent à la musicalité du texte. Notons par ailleurs que ce dernier, comme c'était déjà le cas pour le chant, évoque la musique qui l'entoure : rythmant vers 9 et vers 15, un jazz vers 17. [...]

[...] Une comparaison toute poétique aux yeux surréels comme un clair de lune sur la grève vers 4). Périphrase : les fastes du couchant (vers qui renvoie à l'Europe. Des allitérations les festins funèbres fumant vers 7). Des assonances du bruit des querelles, des rhapsodies des griots vers ; Penché élancé et [ ] vers13). La polysyndète du vers 10 Et les processions et les palmes et les arcs de triomphe qui accélère le rythme. Reprise de sanglote qui crée une harmonie imitative puisqu'on a l'impression que les derniers mots semblent être dits en sanglotant justement. [...]

[...] Léopold Sédar SENGHOR, Chants d'ombre, Joal Un texte original Un poème particulier Un texte hybride Une culture croisée L'Afrique L'Europe Les enjeux poétiques et symboliques Un métissage littéraire et culturel La nostalgie du pays natal Un texte original Un poème particulier - Texte poétique sans nul doute. Poème en vers libres c'est-à-dire des vers qui ont leur rythme propre et qui ne proposent pas de rimes. - Des strophes de deux, trois ou quatre vers (distique, tercet et quatrain) qui constituent et rythment l'ensemble. [...]