En 509 avant JC, Aronce et Clélie, jeunes amants, doivent célébrer leurs noces lorsqu'un tremblement de terre les sépare. Un retour est alors opéré sur 0le cycle de leurs amours et découvre au lecteur les péripéties par lesquels sont passés les deux jeunes gens avant de se retrouver.
En effet, bien qu'ils aient été élevés ensemble par les parents de Clélie après qu'ils aient adopté Aronce, ils ont été séparés durant plusieurs années alors qu'Aronce était parti en voyage avec Amilcar. Nous apprendrons par la suite qu'Aronce a été de nombreuses foi en concurrence avec différents prétendants de Clélie, dont certains avaient une très bonne situation mais aussi que celle-ci s'est fait enlever par Horace, un des rivaux d'Aronce, puis a été faite prisonnière (...)
[...] Ce quelque chose rappel le "je ne sais pas quoi" dont parle Boileau lorsqu'il admet, lors de la querelle des Anciens contre les Modernes, que certaines œuvres modernes, bien qu'elles ne suivent aucunes règles classiques, touchent l'âme, soient belles sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi. Elles ont ce petit "je ne sais quoi" qui touche. CONCLUSION: Clélie est une femme répondant à l'idéal féminin des précieuses et des mondains. Elle est très belle au point de faire tourner la tête à tous les hommes, mais elle est aussi pleine d'esprit, ses conversations sont agréables à suivre et réfléchies. Elle est aussi dotée de délicatesse, de modestie et d'une grande moralité. [...]
[...] Qui plus est, le portrait qu'il dresse de Clélie reste vague. En effet s'il utilise des adjectifs mélioratifs, ceux-ci ne sont absolument pas précis. Nous pouvons par exemple lire que Clélie a "le tour du visage agréable", "la bouche bien faite", des "dents belles" ect, ainsi c'est à chacun de voir à travers le portrait de Clélie ce qu'il considère comme un visage agréable, des dents belles ect. Chaque partie du corps est évoquée de façon vague, le narrateur fait donc appel à l'imagination du lecteur, il dit d'ailleurs à Lysimène à qui il s'adresse "imaginez-vous". [...]
[...] femme d'esprit exceptionnelle Mais ce qui rend Clélie vraiment exceptionnelle et supérieure à toutes autres personnes de son sexe c'est son intelligence. Pour montrer sa supériorité, Célère use de superlatifs, nous pouvons en effet constater la répétition de elle à quelque chose "de si aisé", "de si galant", "une douceur si engageante", ainsi que l'utilisation des adjectifs "extrêmes", de l'expression "beaucoup au-dessus" et "grandeur d'âme". Il faut être charmé de parler à Clélie, elle sait tenir une conversation et révèle ainsi toute son intelligence, c'est donc une femme mondaine par excellence. [...]
[...] En quoi ce portrait de Clélie reflète-t-il un idéal féminin précieux?* Nous verrons dans un premier temps que le portrait physique de Clélie révèle une beauté parfaite et sans précédent, mais nous pourrons constater qu'il s'agit non seulement d'une femme belle mais aussi pleine d'esprit et à la morale exemplaire. Ceci fera l'objet de notre seconde partie. portrait physique révélant une beauté idéale Nous constatons qu'il s'agit d'un portrait fondé sur l'apparence physique grâce à l'utilisation répétée du verbe "voir" et à quelques substantifs comme "air". [...]
[...] Modèle à suivre notamment car elle possède de la modestie et de la bonté, qui sont les qualités d'une grande dame, comme l'indique la lettre de monsieur de Scudéry à Melle de Longueville, jeune femme à qui était dédiée La Clélie de Madeleine de Scudéry. NOTES: idéale précieux: les précieuses sont un mouvement composé surtout de femmes de lettres dont font parties Madeleine de Scudéry et madame de La Fayette. elles élaborent un modèle mondain, dans lequel les discussion et la galanterie sont au centre, parlent d'amour pour s'opposer aux manières rustres et définissent un idéal de l'amour comme inclination de l'esprit et du cœur et douceur. [...]
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