Les différentes satires dans l'Ingénu de Voltaire : la satire sociale (ex : l'éducation qui interdit la liberté de pensée), la satire religieuse (ex : libre interprétation de la Bible), et la satire politique (ex : les lettres de cachet) sont présentées dans ce document.
Voltaire reprend tous les thèmes exploités par la critique réaliste depuis le Moyen-Age : il se moque des médecins et des ecclésiastiques ; il saisit toutes les occasions de souligner avec quel intérêt la vieille fille, ou Mlle de Kerkabon, et la jeune fille, ou Mlle de Sainte-Yves, considèrent un bel homme comme le Huron. Il exploite aussi la dénonciation de la réclusion des femmes dans les couvents et, de la sorte, défend la condition féminine comme tous les philosophes des Lumières (notamment Diderot). Mais il ne se contente pas de pratiquer une remise en cause négative : il engage à repenser des modes de fonctionnement culturel : il dénonce l'ethnocentrisme français et les méthodes d'enseignement, il voudrait voir développer des méthodes de raisonnement et renoncer à l'accumulation pure et simple d'un savoir le plus souvent infondé parce que résultant des préjugés.
[...] De manière générale, l'intolérance interdit l'équilibre entre le corps et l'esprit : elle donne une image négative de l'amour (chap 14). Elle manque d'ouverture d'esprit (chap 20). Les ecclésiastiques entravent la liberté de conscience. Les contradictions Les hauts dignitaires ne respectent pas leur vœu de chasteté et entretiennent des relations avec des dames (chap 13). De manière générale, les hommes d'Eglise ne respectent pas les principes de la religion : ils se montrent intolérants (chap et 19) ; ils interprètent librement la Bible (chap 3 et et ignorent tout de la réalité naturelle (chap et 20). [...]
[...] L'organisation de l'armée devrait être confiée à des gens compétents (chap 19). La critique de la justice La justice se trouve, elle aussi, au banc des accusés : Voltaire dénonce les arrestations arbitraires, les emprisonnements expéditifs et les incarcérations sans motif et sans limite (chap et 19). Quant aux lettres de cachet, elles témoignent encore de l'irrespect total des personnes (chap et 20). Pendant tout le siècle des Lumières, elles symbolisent l'arbitraire du pouvoir. [...]
[...] Ils imaginent se situer au centre de l'univers et se signalent par un ethnocentrisme outrancier (chap 1). De manière générale, Voltaire se moque de la constance avec laquelle les parents s'acharnent à déceler des ressemblances entre les enfants et leurs géniteurs (chap 2). Les pratiques sociales Le mariage relève de la convention sociale et ignore tout des sentiments : il se caractérise par son aspect formaliste (chap 6). Quant aux parents, ils n'hésitent pas à envoyer les jeunes filles récalcitrantes au couvent (chap 6). [...]
[...] L'éducation interdit la liberté de pensée. La satire religieuse Dans la monarchie de droit divin qu'est le royaume de France, l'Eglise joue un rôle majeur dans la direction des consciences et l'administration du royaume. Les représentations de la religión Voltaire montre comment se forgent les légendes (chap 1 et 11) et se pratique l'intolérance dans l'évangélisation à tout prix. Il remet en question la lecture catholique de la Bible (chap 3 et ainsi que la multiplication des sectes (chap 14). [...]
[...] La corruption est omniprésente (chap 20). Le manque de transparence encourage les pratiques amorales : ainsi s'imposent l'importance de la corruption et le libertinage plus ou moins forcé des femes qui veulent faire »avancer leur mari (chap et 17). Voltaire remet en cause l'importance du favoritisme : les grands favorisent leurs proches ; ainsi St Pouange est le cousin de Louvois, ministre de la guerre (chap 13). Les abus du pouvoir La révocation de l'Edit de Nantes est fortement remise en question (chap 8 et 9). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture