Sartre, "Les Mots", Extrait sur la mort du père

Résumé du document

Commentaire entièrement rédigé sur un extrait de l'oeuvre Les Mots de Jean-Paul Sartre. L'extrait analysé est celui de la mort du père. Passage ambigu car il comporte à la fois des éléments d'une autobiographie traditionnelle et des élément plus originaux.

Extraits

[...] Le thème de la mort, et plus précisément celui de la mort des parents, est également présent. Enfin, les cadres typiquement autobiographiques sont le cadre familial, de l'enfance et du passé. II] Une autobiographie originale : Le renouvellement d'un topo (thème qui revient souvent) : L'auteur nomme son père par son prénom : Jean-Baptiste. A partir de la ligne il dit mon père à plusieurs reprises car c'est son géniteur mais on a pas l'impression qu'il est conscient des liens qui les unissent (ligne 11). [...]

[...] Le texte est original, spécial car la mort du père est traitée de façon particulière. Ironie et satire : L'ironie, c'est le fait de dire ou d'écrire le contraire de ce que l'on pense tout en faisant bien comprendre le sens réel de la phrase. Une critique, c'est donner son point de vue sur quelqu'un qui peut être négatif ou positif tandis que la satire, c'est une critique mais toujours négative et en général qui est assez violente et méchante. [...]

[...] Satire du discours psychanalytique (lignes 7 à lignes 16 à 17) et de la famille bourgeoise notamment (lignes 25 à 29). Sartre leur reproche leur égoïsme, cruauté, bêtises (ligne etc. Conclusion : Cet extrait des Mots est ambigu (à l'image de l'œuvre entière) puisqu'il comporte à la fois les particularités d'une autobiographie traditionnelle et des éléments originaux. En effet, les thèmes autobiographiques classiques sont renouvelés. Le regard du narrateur est nouveau et le texte comporte une dimension ironique et satyrique inhabituelle. [...]

[...] Cette autobiographie est divisée en deux parties : Lire et Ecrire L'axe que choisit l'auteur pour raconter sa vie est la découverte des mots. - Situer l'extrait dans l'œuvre : on est ici au début de l'œuvre. Les premières pages ont servi à présenter sur un mode parodique la double généalogie des familles Schweitzer et Sartre. L'auteur s'arrête sur la mort de son père qu'il a perdu peu de temps après sa naissance. Dans ce passage, il va se livrer à des considérations sur cette mort prématurée. [...]

[...] Ce double je est nécessaire car il y a la nécessité d'une analyse et c'est le je narrant qui se charge d'interpréter et de juger les actes du je narré. Au niveau des temps, comme dans toute autobiographie, on a la confrontation entre le passé et le présent. Le passé est utilisé par rapport au je narré (lignes 1 à passé simple / lignes 22 à 24, imparfait / lignes 25 à 26, plus-que-parfait) et le présent est utilisé par rapport au je narrant (ligne présent de vérité général). Le temps qui sert à établir une continuité entre le passé et le présent est le passé composé. [...]