Augustin d'Hippone (Aurelius Augustinus), ou saint Augustin, né à Thagaste en 354, mort en 430 à Hippone, était un philosophe et théologien chrétien de l'Antiquité tardive, évêque d'Hippone, et un écrivain berbère, né d'un père citoyen romain, et d'une mère berbère, Sainte Monique. Il est l'un des principaux Pères de l'Église latine et l'un des 33 Docteurs de l'Église.
La Cité de Dieu (De Civitate Dei contra paganos) dont le titre exact est la Cité de Dieu contre les païens est une oeuvre en vingt-deux livres qu'il composa en quinze années dans sa vieillesse. Le titre de l'ouvrage est aussi un nom donné à l'Église. Augustin y oppose la cité terrestre et la cité céleste ; l'auteur avait été marqué par la chute de Rome, qui l'avait profondément déconcerté (...)
[...] L'institutionalisation du senatus consultum ultimum mit aux mains du Sénat et de ses factions une arme sans limite contre d'éventuels opposants. Les deux phrases les plus longues et complexes du texte lui sont consacrées (subordonnée relative avec ablatif absolu, conjonctive par « cum », indirecte (exclamative ou interrogative) par « quantam », et temporelle), et Augustin accable le consul. C'est lui qui soulève les armes contre les Gracques (« arma commoverat »), qui procède à la première série de mises à mort (« cum sociis extincto »), qui provoque un carnage « stragem fecerat ») et fait périr 3000 hommes. [...]
[...] au cours duquel fut aussi tué avec ses enfants l'ancien consul M. Fulvius. COMMENTAIRE : Augustin d'Hippone (Aurelius Augustinus), ou saint Augustin, né à Thagaste en 354, mort en 430 à Hippone, était un philosophe et théologien chrétien de l'Antiquité tardive, évêque d'Hippone, et un écrivain berbère[], né d'un père citoyen romain, et d'une mère berbère, Sainte Monique. Il est l'un des principaux Pères de l'Église latine et l'un des 33 Docteurs de l'Église. La Cité de Dieu (De Civitate Dei contra paganos) dont le titre exact est la Cité de Dieu contre les païens est une œuvre en vingt-deux livres qu'il composa en quinze années dans sa vieillesse. [...]
[...] Lecture de l'événement : l'apologétique chrétienne Le point de vue d'un chrétien Cinq siècles se sont écoulés entre les événements et la rédaction de La Cité de Dieu, et le temps a fait son tri : le début du texte va vraiment à l'essentiel, dans sa définition des lois agraires et Augustin prend clairement parti pour la justice voulue par les Gracques, avec « perperam » et « jam vetustam iniquitatem ». Le chrétien ne peut que se ranger du côté du peuple lésé. Tous les détails des années 133-131 et 123-121, sont passés sous silence, y compris les passages en force des Gracques. Ce que l'hsitoire et Augustin retiennent, c'est la légitimité de la réforme et l'incroyable déchaînement de violence qui s'ensuit. [...]
[...] Déchaînement de violence en quantité, critique de la justice, cruauté superflue, le règne humain ressemble plus à de la barbarie. Conclusion L'épisode des Gracques n'est plus étudié en détail ici, mais il sert un dessein très vaste, d'apologétique chrétienne : l'homme est soumis à sa barbarie, qui ravage sa cité terrestre. Augustin, avec un recul de cinq siècles, ne s'interroge plus sur le détail des réformes gracquiennes ni sur leur bien-fondé, pour lui évident, et il dépasse les considérations « sociales » sur la puissance de résistance des optimates. [...]
[...] Lucius Opimius fut consul de Rome en 121 av. J.-C. C'est durant son consulat que Gaius Gracchus et Marcus Fulvius Flaccus furent battus lors de leur tentative de réélection à la magistrature de tribun de la plèbe, et occupèrent l'Aventin avec leurs partisans. Le Sénat adressa alors un senatus consultum ultimum aux magistrats (le premier senatus consultum ultimum dont nous ayons la trace), et au premier chef au seul consul alors à Rome, Lucius Opimius, l'autorisant à utiliser la force pour protéger l'Etat. [...]
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