Fiche de lecture de l'ouvrage de Modris EKSTEINS : Le Sacre du printemps. La grande guerre et la naissance de la modernité
Le livre s'ouvre sur la création du Sacre au printemps 1913 et s'achève sur le suicide d'Hitler au printemps 1945. Construction dramatique :il est découpé en actes?.et d'ailleurs l'auteur ne rappelle-t-il pas que l'histoire a abandonné une grande partie de son prestige à la fiction ?
[...] Linbergh , et les progrès de aviation, sont raccrochés à la guerre : guerre passée, mais aussi guerre future ( la traversée de Atlantique pourrait servir) . Lindbergh inspire les poètes :voir par exemple les poèmes 21 mai 11 heures du soir Maurice Rostand, l‘ode à Charles Lindbergh Alexandre Guinle : aviateur représente la liberté, le risque Le 26 mai a lieu au Théâtre des Champs Elysées un gala en honneur de Lindbergh et de la conquête des airs : héros , guerre et esthétique nouvelle sont symboliquement réunis. [...]
[...] Souvenons-nous : ans après la fin de WWI) Au début des on ne veut pas penser à la guerre : désillusion de la paix, pourquoi est-on battu ? On commémore, mais on ne réfléchit pas : liberté, justice, dignité sont des mots qui sonnent creux. Cheminement, commencé pendant la guerre, de la société occidentale vers le bord un abîme creusé entre la conscience individuelle et les problèmes concrets . Puis opère un rejet de ce refoulement : les hommes étant de moins en moins capables de répondre à la question du sens de la vie, ils affirment de plus en plus que celui-ci est dans la vie-même. [...]
[...] La paix est possible que dans la mort ; style : sec, brutal, vivant. Le thème de la mort est omniprésent et E.M.Remarque semble envoûté par cette mort : ne serait-il pas malade du mal dont il souhaite faire le diagnostic ? Accueil unanime : ce livre est la vérité sur la guerre. Mais opposition communiste : ce livre est typique de esprit bourgeois, incapable de comprendre la cause des désordres sociaux. Opposition de la droite traditionaliste pour qui le livre menace les valeurs traditionnelles càd la guerre comme nécessité (grandeur du principe, beauté du sacrifice, noblesse un idéal collectif). [...]
[...] La victoire sur le champ de bataille est inéluctable, inévitable conséquence de affirmation de soi au niveau national. esprit est à esthétisme : on transcende la forme par un acte suprême de volonté créatrice, afin obtenir une beauté définitive. Rainer Maria Rilke : Et nous ? Nous resplendissons en un tout, Un nouvel être revigoré par la Mort. il existe un fondement historique à la ferveur patriotique de 14 ( guerre unification de Bismarck par exemple), la jeunesse de Etat allemand, sa médiocrité sur le plan international, le fait que sa contribution historique à humanité soit presque uniquement ordre spirituel, musical, philosophique, donnent une coloration fortement idéaliste à la vision allemande de Histoire et du nationalisme en 14. [...]
[...] EKSTEINS, Modris (février 1991),Le Sacre du printemps.La grande guerre et la naissance de la modernité, Plon p. LE SACRE DU PRINTEMPS. LA GRANDE GUERRE ET LA NAISSANCE DE LA MODERNITE auteur : Modris Eksteins, historien canadien, est professeur à université de Toronto. Il est auteur de plusieurs ouvrages sur Allemagne moderne. Objet du livre : Essai sur émergence de la conscience moderne, au cours de la 1e moitié du XXe siècle ( ) et sur le rôle de la grande guerre dans la formation de cet esprit Rétrospectivement, le Sacre du printemps de Stravinski, par sa puissance contestataire et le fait il célèbre la vie par le sacrifice apparaît comme le symbole un siècle qui , par son obsession de la vie, a causé la mort de millions d ”êtres humains Entre les deux guerres, la révolte de Allemagne contre les valeurs de la civilisation franco-anglaise évolue : le besoin de créer et le besoin de détruire permutèrent ( ) le besoin de créer devint de plus en plus abstrait. [...]
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