Victor Hugo, Ruy Blas, Acte II scène 3

Résumé du document

Commentaire composé entièrement rédigé de la scène 3 de l'acte 2 de "Ruy Blas", drame romantique écrit par Victor Hugo. Ce document est idéal pour les révisions du bac de Français.

Extraits

[...] La reine est un personnage délaissé, ce qui est susceptible d'encourager les folies. De la même manière, certaines paroles de Ruy Blas trahissent son trouble (vers 841-864). Don Guritan rappelle à Ruy Blas les devoirs de sa charge pour l'humilier et montre ainsi qu'il a saisi ce qui se tramait. Ainsi se délimite un espace scénique semé d'embûches. II) Les propos qui s'échangent sur scène prennent leur vraie valeur grâce aux apartés qui éclairent la vérité intérieure de chaque personnage. [...]

[...] Grâce à tous ces éléments, le spectateur acquiert une omniscience qui lui permet de tout comprendre. Les apartés commentent ce qui se déroule, justifient les attitudes ou montrent le retentissement de ce qui est dit (v.815, antiphrase soulignant avec lucidité la dérisoire inconsistance du couple royal). La jalousie de Guritan est alertée par la jeunesse de Ruy Blas : v.838, la syntaxe affective de ces apartés laisse deviner sa méfiance. Quant aux réactions de Ruy Blas, elles montrent l'opposition entre les raisons profondes de son malaise (jalousie) et les explications qu'il en donne : v.855, l'aparté dit la difficulté du rôle qu'il a à tenir. [...]

[...] De plus, certains apartés révèlent le pouvoir des regards (v.863-865). Enfin, l'échange de ces regards montre des cœurs à l'unisson. Le cœur a parlé grâce au regard, les personnages acceptent avec ravissement le passage du rêve à la réalité. Conclusion : Scène de 1ère rencontre d'une grande originalité dramaturgique grâce au jeu des apartés et à la fonction des didascalies. Ce qui est dit importe moins que ce que les regards expriment et que ce que les pensées expliquent. Victor Hugo peint un univers dramaturgique d'une vivante complexité. [...]

[...] Commentaire : Ruy Blas Acte II scène 3 : On peut dire que l'acte II constitue une sorte d'antithèse de l'acte I. Les quelques mois séparant les deux actes voient en effet Ruy Blas se métamorphoser en écuyer du roi. Aussi, le protagoniste principal, la reine, représente tout ce qui n'est pas le protagoniste principal de l'acte I Don Salluste, à savoir la pureté. Dans cette scène, l'échange de répliques n'est pas révélateur car maria de Neubourg prend Ruy Blas pour un simple écuyer et non pour celui qu'elle pense aimer, à savoir Don Cesar de bazan. [...]

[...] Délaissée par son époux, sa conscience est torturée par des pensées coupables. Au début de l'acte, la reine est angoissée par le souvenir de Salluste et lutte contre l'attirance qu'elle éprouve pour son admirateur secret. C'est alors qu'arrive la lettre du roi à un moment particulièrement attendu. L'intérêt de la scène est d'autant plus grand que la didascalie annonce la présence de Ruy Blas magnifiquement vêtu Problématique : On va montrer que dans cette scène de théâtre, ce sont moins les répliques que les apartés et les gestes qui permettent de communiquer. [...]