Commentaire composé de l'acte I scène 1 de « Ruy Blas ». Ce commentaire est entièrement rédigé avec une introduction, des parties et sous-parties, une conclusion... Nous verrons comment la Reine d'Espagne exprime son désespoir, ainsi que les causes de celui-ci.
[...] * Dans cette tirade, la Reine exprime le désespoirs des héros tragiques. Déchirée entre deux sentiments opposés et impuissante face à un avenir incertain, elle semble être dirigée par le destin. Cette tirade recourt donc naturellement au registre tragique, qui consiste à inspirer la terreur du destin. Par conséquent, le destin fait partie intégrante de la vie de la Reine, comme le montre l'utilisation du champ lexical du destin ('destin' - v.38). De plus, elle semble impuissante face à la fatalité qui l'accable. [...]
[...] Par ailleurs, elle semble complètement absorbée par la pensée de l'inconnu. La répétition de ‘retourner' au vers 17 et de qui' aux vers 20 et 23 traduisent ainsi une sorte de ‘dépendance' à celui-ci. La question rhétorique : la fuir maintenant ?' qui montre que la Reine ne peut fuir la pensée du jeune homme, en est aussi un bon exemple. En conclusion, on peut penser que la solitude forcée de la Reine ainsi que son impossibilité de rencontrer l'inconnu contribuent à la rendre malheureuse. [...]
[...] Cette tirade semble due au sentiment de culpabilité qui la ronge. Premièrement, elle montre qu'elle s'estime responsable de la blessure de l'inconnu en employant aux vers 12 et 13 l'hyperbole : goutte de ce sang répandu pour moi vaut tous mes pleurs'. L'abondance des marques de la première personne dans ces deux vers montre également que la Reine se considère comme la cause de cet accident. Elle insiste encore sur cette idée en se comparant aux ‘périls' (v.22). Deuxièmement, cette culpabilité est renforcée par l'éloge qu'elle fait de l'inconnu. [...]
[...] C'est le cas de la scène 2 de l'acte II de Ruy Blas, drame romantique écrit par Victor Hugo en dix neuf cent trente- huit. Cette tirade parle de la souffrance de la Reine d'Espagne face à sa solitude et à son amour naissant impossible pour un homme inconnu qui lui offre des fleurs. Nous nous demanderons comment celle-ci, à travers une tirade exaltée, exprime-t-elle son désespoir et les causes de celui-ci. Dans un premier temps, nous montrerons qu'elle exprime sa souffrance à travers un éloge de l'inconnu. [...]
[...] On peut relever : ‘pauvre' puis ‘faible' et de chose' (v.39). En résumé, cet éloge est une des causes de la souffrance de la Reine, car il crée chez elle un sentiment de culpabilité et la dévalorise. La Reine est d'autant plus désespérée qu'elle est plongée dans la solitude et qu'il lui est impossible de rencontrer l'homme qui fait preuve de tant d'attentions envers elle. En effet, elle semble abandonnée par les siens, comme l'indiquent la répétition et l'accentuation par sa place en fin d'hémistiche de ‘seule' aux vers 3 et 20. [...]
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