Qu'est-ce que les Lumières ?
Cette qualification recouvre le mouvement d'idées qui s'est développé au XVIIIe siècle et concerne tous les domaines de l'activité humaine. La raison devient la référence à toute chose et sert à lutter contre l'obscurantisme de la superstition, du fanatisme, etc...
Avant tout, on refuse le dogmatisme et l'autorité. On retrouve un certain symbolisme autour du terme de "lumières" : l'homme "éclairé" désigne l'homme éclairé par les lumières de la raison et capable de penser par lui-même (il n'est plus sous tutelle, d'après Kant dans "Qu'est-ce que les Lumières ?") (...)
[...] C'est une description de l'éducation idéale d'un garçon fictif puis de l'éducation d'une petite fille, éduquée pour devenir l'épouse d'Emile. Il y a donc également selon Rousseau une nécessité d'éduquer au sentiment amoureux. Il se distingue cependant des autres philosophes de son temps sur de nombreux points de vue. Premièrement, il oppose nature et culture dans un sens contraire à celui de ses contemporains. Pour la plupart des philosophes, la supériorité de l'Homme est indiscutable. Rousseau, fidèle en cela au cartésianisme, ne voit en l'animal qu'une machine et fonde la supériorité humaine sur la faculté d'apprendre. [...]
[...] En quoi Rousseau est-il un penseur des Lumières? En quoi se distingue-t-il cependant des autres philosophes? Du point de vue de ses idées politiques, Rousseau rejoint ses contemporains et peut être considéré comme un penseur des Lumières. Tout d'abord, il défend les droits naturels de l'Homme, dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Selon lui, la raison et l'idée même de devoir sont absentes du pur état de nature, domaine par excellence d'application du droit naturel. [...]
[...] Rousseau est finalement un penseur et un auteur ambigu : il marque tout autant la fin du siècle des Lumières que le début du romantisme. A travers son œuvre engagée politiquement et socialement, il combat aux cotés de Montesquieu ou Diderot, mais contrairement à ces esprits raisonnés, il donne à la sensibilité et à la nature une place prépondérante dans son œuvre. Sa position radicale et délicate au sein des Lumières est mise en évidence par ses rapports avec les autres philosophes: il était qualifié 'inquiétude des lumières". [...]
[...] De ce "contrat social" découle une loi fondamentale et universelle pour le bien de tous. En cela, il précède le droit positif que Montesquieu a décrit pourtant avant lui. Il rejoint d'autres philosophes par son désir de réformes, notamment du pouvoir législatif. Le pouvoir doit venir des individus eux-mêmes car ils ont une bonté naturelle. Rousseau est-il pour autant républicain et démocrate? Il propose un modèle idéal de société démocratique dans le Contrat social (1762). Le Contrat social a parfois été considéré comme le texte fondateur de la République française. [...]
[...] Sa démarche correspond de ce point de vue aux idées des Lumières : rejet de la tyrannie et demande d'une égalité entre les hommes et d'une République. On peut cependant remarquer que cette critique est très poussée. Tandis que les philosophes de l'époque étaient souvent plus modérés dans leur dénonciation, lui demande une réforme totale de la société. Une autre idée commune à celles d'autres philosophes des Lumières est celle de la libéralisation de l'éducation que l'on retrouve dans son œuvre l'Emile (1762), point de vue sur lequel il rejoint le philosophe anglais Locke. [...]
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