Rousseau revendique sa singularité à l'aide de nombreux procédés mais il revendique principalement cette singularité en se comparant avec les hommes. On peut remarquer sa très forte présence par l'utilisation du pronom personnel "je", employé environ vingt et une fois. Le même phénomène apparaît avec les pronoms possessifs employés dans l'extrait. D'autre part, la singularité se remarque dans les comparaisons présentées dans le texte. Rousseau se compare aux autres hommes mais il en démontre, néanmoins, qu'il en est différent en tout point. D'une part, l'auteur appelle les hommes ses "semblables", "ceux qui existe", "les innombrables faute de mes semblables" (...)
[...] Il est des lors devant Dieu au centre de l'attention. On peut observer dans la quotte suivante une graduation de trois mots mélioratifs (bon, généreux, sublime) mettant en relief le moi de Rousseau« Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, [ ] Mais précédemment dans cette phrase, deux mots péjoratifs concernant Rousseau sont mis en contraste avec cette graduation. Ceci ne fait que renforcer l'éloge du moi mais ceci ouvre des questions sur son projet autobiographique. [...]
[...] Au total, on peut dénoter plus de 40 utilisations de ces deux pronoms mais également des adjectifs possessifs. Rousseau parle donc en son nom autant que pour narrateur que pour personnage. Rousseau ne s'adresse pas qu'à son lecteur mais il s'adresse aussi à Dieu. Si le lecteur occupe la première partie du texte, sa présence reste extrêmement discrète car on ne peut le repérer qu'à la fin du second paragraphe grâce à c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. [...]
[...] Dans ce texte, afin de défendre son projet, Rousseau fait preuve d'éloquence jouant sur des effets de rythme. On retrouve donc les rythmes ternaire et binaire. L'épitaphe intus et in cute c'est-à-dire A l'intérieur et sous la peau va dans le sens du pacte autobiographique et donc dans la volonté de dévoiler la vérité. Rousseau à, en effet, inaugurer l'autobiographie au sens moderne du terme. Cela correspond à la monte de l'individualisme tout au long du XVIIIème siècle ainsi que le goût de l'introspection pré-romantique. [...]
[...] Dieu étant juste juge et ne s'adressant nullement à Rousseau, la communication se centre et se resserre étroitement sur l'auteur. Le moi Comme on a pu le voir précédemment, Rousseau se donne une place centrale dans cet incipit. Son éloquence s'amplifie surtout dans le troisième paragraphe lorsqu'il s'adresse à Dieu. Il ordonne et s'impose comme un être supérieur proche de Dieu. Rousseau est, dès lors, celui qui est jugé devant Dieu mais également celui qui impose sa supériorité en lançant un défi aux hommes. Qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. [...]
[...] Introduction Jean-Jacques Rousseau, écrivain majeur du XVIII ème siècle est surtout rattaché au Siècle des Lumière mais également au pré-romantisme. L'incipit des “Confessions” est un texte très célèbre où son auteur présente l'aboutissement de son projet autobiographique nommé entreprise. C'est un texte remarquable ou l'on peut retrouver tous les majeurs points du pacte autobiographique. D'ailleurs, Rousseau en souligne l'originalité par rapport à ceux de ses prédécesseurs tels que St Augustin ou Montaigne. Ce texte détient également un autre intérêt ; celui de l'ambigüité du projet. [...]
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