Commentaire composé de l'extrait portant sur Les lectures nocturnes de Jean-Jacques Rousseau et son père. Cet extrait est tiré de son oeuvre Les Confessions.
[...] Rousseau, Les Confessions Livre premier : Je sentis avant de penser : [ ] Je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. Lectures nocturnes avec le père. Introduction Le genre autobiographique fait son apparition au IVème siècle avec les Confessions de st Augustin même si elles ne sont pas encore dénommées ainsi. On parle, en effet, jusqu'au XIXème siècle de mémoires, alors même que ceux-ci peuvent porter plus sur la vie de leurs auteurs que sur les évènements dont ils peuvent témoigner. [...]
[...] Rousseau se crée sa propre expérience sur les passions mais indirectement, il ne s'y est pas confronté, mais a lu les différentes figures qu'elle peut prendre. Il va ainsi à l'encontre du siècle des Lumières où la raison était privilégiée et se place dans une conception préromantique en raison d'une prédilection pour le moi et sa conscience. Conclusion En conclusion, Rousseau nous retranscrit un moment familial qui s'inscrit comme un rituel. Il nous témoigne ainsi de la complicité qu'il avait à cette époque avec son père. [...]
[...] L'auteur se souvient des moments passés à lire en compagnie de son père. Axes de lecture I Complicité avec son père Une entente fusionnelle Relevé des verbes : lisions passions pouvions ; L'utilisation de l'imparfait donne une valeur itérative à la phrase, l'action est donc une habitude qui se déroule les nuits. La lecture est une passion pour ces deux personnes. Nous nous mîmes à lire après souper, mon père et moi. La lecture s'inscrit comme un rituel au même titre que les repas. [...]
[...] Ma mère avait laissé des romans; nous nous mîmes à les lire après souper, mon père et moi. Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux: allons nous coucher; je suis plus enfant que toi. [...]
[...] Rousseau développe son imagination et apprendre à se connaître grâce aux intrigues romanesques qui se fondent sur l'amour et les mécanismes de la passion. Sa mère, malgré son absence, lui fournit indirectement une éducation à propos des passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. Je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. Double chiasme entre la première et les dernières phrases de l'extrait. Ce chiasme marque une opposition entre la raison et la sensibilité. Je sentis avant de penser. [...]
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