Monsieur de la Fontaine, avec tout le respect que je vous dois, ne cesserez-vous donc jamais d'argumenter l'argumentable, s'exclama Rousseau (...)
[...] Par un soir d'hiver, sombre et froid, le petit café philosophique Le Petit Parisien accueillait ses spectateurs. Il était connu pour ses débats mouvementés et il n'était pas rare d'entendre quelques hommes se quereller. Comme chaque semaine, un écrivain venait défendre son point de vue. Ce soir-là fut bien exceptionnel lorsque, dans l'audience, l'on vit Diderot, Voltaire et Rousseau. Tout à coup, un visage familier les interpella et celui-ci prit la parole. _ Oyez, oyez, mesdames et messieurs, laissez moi vous conter quelques une de mes fables. [...]
[...] de la Fontaine, on n'aime point à être humilié et voilà un sentiment bien humain ainsi chacun choisira le plus malin, le plus fort. Voilà pourquoi je ne cesse de vouloir enfin vous faire comprendre que les fables ne sont pas adaptées à l'éducation. _ Vous ne semblez pas vouloir voir le bienfondé de l'enseignement des fables ainsi veuillez bien écouter à nouveau et ne plus me chercher querelle, répondit sèchement La Fontaine. _ Bien, Rousseau lassé, s'assit esquissant un geste de dédain _ Maître Corbeau, sur un arbre perché . [...]
[...] dit ironiquement Rousseau _ Permettez moi tout de même de vous contredire, mes fables sont fort simples et organisées de telle façon qu'elles seraient visibles par un mal voyant. _ Ah Ah Peu importe la beauté, si le propos n'est pas clair. _ Chaque animal possède un défaut qui lui est propre, il est aisé de le comprendre. _ Les enfants s'en amusent contredit Rousseau _ Mais enfin grâce aux fables on se forge le jugement et les mœurs. _ Que de bien belles paroles vaines pour un enfant de seulement 10 printemps ! [...]
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