Lecture méthodique d'un extrait du livre II de l'oeuvre de Rousseau "Emile ou De l'éducation" : Que faut-il penser de cette éducation barbare ? Etude détaillée et de bonne qualité, vous permettant ainsi de progresser rapidement et efficacement tout au long de l'année ou de réviser pour le baccalauréat de français. Document de 1500 mots.
[...] Cette tonalité s'accompagne de ponctuations marquées tout au long du texte. On constate que le début du texte est plutôt de nature énumérative. Rousseau y privilégie tantôt la parataxe, tantôt l'hypotaxe. La mise en cause générale y est soulignée. Ce texte devient donc très vite une accusation par l'usage de l'impératif : “soyez humains”. L'émotion s'intensifie dans ce texte notamment avec le passage à l'affectif (ligne 44) lorsqu'il s'adresse aux pères de famille en faisant appel à leur sentiment paternel. [...]
[...] Rousseau accorde une importance parallèle au physiologique et au mental. A partir de là, l'enfant est capable de discernement entre le bien et le mal, le bonheur et le malheur Un être moral Cette prise de conscience est une étape importante pour Rousseau car selon lui, c'est le moment où l'enfant peut-être considéré comme un être moral. On voit à quel point Rousseau est moderne car l'évolution physiologique suit son évolution psychologique. De façon clairvoyante et réaliste, Rousseau prend en compte des données tristement vérifiées sur le taux de mortalité infantile au XVIII e siècle. [...]
[...] Cet appel repose sur une évocation rieuse et agréable de l'enfance à partir de la ligne 39. Rousseau s'attache ici à donner une image nouvelle de l'enfant, restituée dans un monde d'innocence et de joie de vivre. Rousseau évoque la richesse de l'enfant par le lexique du trésor (ligne 42). C'est donc en appuyant à la fois sur la richesse mais aussi sur la précarité de l'enfance que Rousseau souhaite que ce moment de la vie ne soit pas gâché. [...]
[...] L'auteur insiste dès le début de sa démonstration sur la contrainte. Du point de vue de l'énonciation, ce départ est très habile puisque Rousseau utilise l'adjectif et s'associe donc à ses lecteurs alors que progressivement il se détachera de la critique qu'il fait de cette éducation par une énonciation impersonnelle au moyen du pronom indéfini De même, il implique ses lecteurs par des formules généralisantes comme hommes”. Ce constat évolue donc très rapidement vers une tonalité oratoire. Rousseau est celui qui a conscience de la situation et pour faire prendre conscience aux autres il s'exprime au moyen de questions rhétoriques. [...]
[...] Rousseau s'appuie sur un argument de poids qui offre un point d'ancrage réaliste à sa pensée et justifie la tonalité affective de ce texte. Conclusion : Il existe toujours un paradoxe entre les théories bien pensantes dans Emille ou de l'éducation, et, l'expérience personnel de Rousseau concernant l'abandon de ses 5 enfants. Toutefois il faut concéder à l'auteur un rôle avant-gardiste en ce qui concerne l'enfance et sa défense. On retrouve tout au long de ce texte la prédilection de l'auteur pour ce qui touche l'état de la Nature. [...]
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