Commentaire composé rédigé avec introduction, développement et conclusion concernant l'extrait d'un passage de "Emile" ou "De l'éducation (II)" écrit par Jean Jacques Rousseau. Deux questions préliminaires sont également traitées de manière rédigée. Document de 1500 mots.
[...] Quels en sont les principes? D'abord, une éducation par le plaisir. L'enfant doit se développer au travers des jeux des plaisirs »l.3 ainsi que le montre le champs lexical de l'amusement: rire jouissance plaisir »l.11, qui s'oppose à celui de la souffrance: amertume douleurs regrets »l.10. L'enfant doit pratiquer l'épicurisme: goûté la vie »l.12 le reflète très bien. Ensuite, une éducation insouciante. La périphrase: ces petits innocents donnent un caractère naïf aux enfants. Rousseau ne souhaite pas qu'on les accable de peines, de maux dès leur plus jeune âge, car ils en auront bien assez tôt de toute manière; c'est ce qu'est dit dans le dernier paragraphe. [...]
[...] marquant son isolement, son impuissance, l'incompréhension des autres à son égard. En second lieu, une argumentation qui veut imposer son idéal. Rousseau, à travers ce passage, ne veut pas seulement proposer sa vision des choses, il veut qu'elle soit adoptée; c'est lui qui a raison et pas un autre. Ce souhait se reflète avec l'utilisation de l'impératif, qui est le mode de l'ordre: soyez soyez aimez favorisez faites faites »l.11. Seul le premier paragraphe en contient, ce qui est tout à fait normal car les deux autres montrent ses difficultés à se faire entendre, son impuissance. [...]
[...] Rousseau veut très bien se faire comprendre. Pour cela il peut reprendre une même construction deux fois à la suite comme le montre l'anaphore: Pourquoi voulez- vous? »l.5 et 7. Il peut insister sur l'importance d'un mot; tous les états tous les âges »l.1-2 avec la répétition de tous ».On retrouve cette même construction avec toujours sur les lèvres toujours en paix »l.4-5. A la ligne 15-16, il utilise un paradoxe où sont employés deux fois les mêmes verbes: à force de nous transporter où nous ne sommes pas, nous transporte où nous ne serons jamais cela montre l'absurdité des penseurs de son époque. [...]
[...] En conclusion, dans un extrait convaincant, Rousseau défend une éducation qui protège les enfants, les laissant grandir à leur vitesse, à l'inverse de ce qui se fait à son époque. Le plaisir y joue un rôle essentiel et sur ce point Rousseau est en accord avec Rabelais qui a dit: le rire est le propre de l'homme Ce passage nous a montré que déjà, Rousseau n'était pas compris de tous et qu'il était isolé. Dans quelle mesure se démarquera-t-il? En quoi sera-t- il le précurseur d'un nouveau genre littéraire à savoir le romantisme? [...]
[...] Hommes, soyez humains, c'est votre premier devoir; soyez-le pour tous les états, pour tous les âges, pour tout ce qui n'est pas étranger à l'homme. Quelle sagesse y t-il pour vous hors de l'humanité? Aimez l'enfance; favorisez ses jeux, ses plaisirs, son aimable instinct. Qui de vous n'a pas regretté quelquefois cet âge où le rire est toujours sur les lèvres, et où l'âme est toujours en paix? Pourquoi voulez-vous ôter à ces petits innocents la jouissance d'un temps si court qui leur échappe, et d'un bien si précieux dont ils ne sauraient abuser? [...]
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