Plusieurs types de raisonnement :
- déductif : paragraphe 1 Rousseau part d'un constat : « puisque » répété 2 fois suivi de « donc » L'idée de l'autorité renvoie à celle de sa source qu'il attribue aux conventions dont il va débattre ensuite.
- par analogie : paragraphe 2 Il compare l'asservissement d'un homme à celui de tout un peuple (...)
[...] Du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau Chapitre 1.4 De l'esclavage Puisque aucun homme n'a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes. Si un particulier, dit Grotius, peut aliéner sa liberté et se rendre esclave d'un maître, pourquoi tout un peuple ne pourrait-il pas aliéner la sienne et se rendre sujet d'un roi ? Il y a là bien des mots équivoques qui auraient besoin d'explication ; mais tenons-nous-en à celui d'aliéner. [...]
[...] Enfin c'est une convention vaine et contradictoire de stipuler d'une part une autorité absolue, et de l'autre une obéissance sans bornes. N'est-il pas clair qu'on n'est engagé à rien envers celui dont on a droit de tout exiger ? Et cette seule condition, sans équivalent, sans échange, n'entraîne-t-elle pas la nullité de l'acte ? Car quel droit mon esclave aurait-il contre moi, puisque tout ce qu'il a m'appartient et que, son droit étant le mien, ce droit de moi contre moi-même est un mot qui n'a aucun sens ? [...]
[...] On peut aisément le mettre en relation avec les arguments esclavagistes que Montesquieu présente ironiquement dans de l'Esclavage des Nègres en 1748. Ouverture historique : En abordant ce thème cher aux philosophes des Lumières, Rousseau, à travers cet ouvrage, a influencé la pensée révolutionnaire et a été une source d'inspiration considérable pour des révolutionnaires comme Robespierre et Saint-Just et pour l'écriture de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. [...]
[...] Dans ce chapitre, il explique que l'esclavage est une convention illégitime car celui qui est mis en esclavage ne se donne pas volontairement, en tout cas pas s'il est sain d'esprit. L'esclavage est toujours le fruit d'une contrainte extérieure et ne saurait donc être légitime. Les mots, esclave et droit, s'excluent mutuellement car renoncer à la liberté est incompatible avec la nature humaine. PARTIE I : Une argumentation convaincante plusieurs types de raisonnement : - déductif : paragraphe 1 Rousseau part d'un constat : puisque répété 2 fois suivi de donc L'idée de l'autorité renvoie à celle de sa source qu'il attribue aux conventions dont il va débattre ensuite. [...]
[...] Qu'y gagnent-ils, si cette tranquillité même est une de leurs misères ? On vit tranquille aussi dans les cachots : en est-ce assez pour s'y trouver bien ? Les Grecs enfermés dans l'antre du Cyclope y vivaient tranquilles, en attendant que leur tour vînt d'être dévorés. Dire qu'un homme se donne gratuitement, c'est dire une chose absurde et inconcevable ; un tel acte est illégitime et nul, par cela seul que celui qui le fait n'est pas dans son bon sens. [...]
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